Je me souviens après coup que Jacquard, dans une de ses chroniques sur France-Culture, avait évoqué le sujet. Il me semble qu’il pensait en gros que nombre de publications étaient d’un intérêt très relatif (c’est un secret de polichinelle), mais que les articles novateurs ou réellement intéressants trouveraient toujours preneur dans une revue anglosaxonne bien cotée, même après publication en français. Ne manque finalement que la volonté politique et une opinion plus tranchée des académies scientifiques sur le problème linguistique pour imposer une prépublication en français comme le Japon, sans nuire à la carrière de personne.
Mais tant d’intérêts sont en jeu, ajouté à l’inertie des systèmes, et aux avis partagés sur la question, que ce n’est pas évident.
Mais c’est toujours utile d’en parler, et de rappeler que l’Institut Pasteur aurait économisé pas mal de frais d’avocats américains, si une fameuse publication sur le VIH avait eu l’antériorité en français...