@Amaury Grandgil
il y a bien eu un
vote catholique, de Fillon à Macron pour la majorité
Cela a toujours été
ainsi : les cerveaux « catholicisés » se sont toujours
opposés avec force au progrès social et ont toujours soutenu
l’ordre établi aussi injuste fût-il.
Ainsi quand le moine
Luther fait des propositions pour réformer la religion, c’est au
départ dans le cadre du catholicisme. Qui aurait pu ainsi, si on
l’avait écouté, retrouver une simplicité et une pureté originelle
qu’il avait bien perdu.
Mais non, pas
question ! Il a fallu que la hiérarchie corrompue (vénalité des
offices, vente des indulgences) le combatte et le menace du bûcher
des hérétiques pour que le schisme soit consommé et que le
protestantisme voie le jour. Tandis que la Contre-réforme continuait
de dérouler ses fastes devant la misère des peuples.
Les catholiques ne
renonceront pas à vouloir éradiquer cette religion austère dans le
sang et dans la terreur. Il en résultera d’abominables massacres,
dont celui bien connu de la St-Barthélémy, mais il y en a eu bien
d’autres.
Plus tard, les
catholiques ont convaincu Louis XIV que le protestantisme pouvait
être extirpé du royaume et cela a entraîné un exode massif de
personnes qualifiées qui ont permis le décollage économique de la
Suisse et contribué à l’enrichissement de la Hollande, entre
autres.
La naissance de
l’Encyclopédie, qui était une « lumière » au siècle des
Lumières, a été combattue avec la dernière énergie et une
parfaite ... mauvaise foi par la Contre-encyclopédie, qui ne pouvait
pas avouer qu’elle condamnait tout savoir laïque.
Les catholiques ont
combattu la Révolution de 1789. Quand il fut clair que le catholique
Louis XVI souhaitait l’écrasement du mouvement par une armée
étrangère que lui et sa femme autrichienne renseignaient en secret,
ce qui relevait de la haute trahison, punie de mort dans tous les
pays de l’époque, la République fut enfin proclamée.
Elle décréta entre
autres que les filles obligées par leur père de vivre dans un
couvent comme des prisonnières à vie, pouvaient en sortir. Ce fut
un scandale chez les catholiques qui trouvaient cette incarcération
normale.
La contre-révolution
revenue dans les fourgons de l’étranger après la lamentable défaite
de Buonaparte, si elle a fait de Robespierre un monstre qu’il n’était
pas, a présenté les prêtres réfractaires au serment de respect de
la Constitution comme d’innocents agneaux victimes de l’horreur des
« Bleus ». Il n’en était rien en réalité. La plupart
combattaient dans l’ombre un régime déjà laïque en poussant au
meurtre leurs ouailles. Et pas seulement en Vendée.
Plus tard encore,
les catholiques ne purent plus utiliser la violence contre leurs
ennemis de guerre civile, c’est-à-dire tous ceux qui ne pensaient
pas comme eux, mais ils applaudirent à tout rompre l’écrasement de
la Commune de Paris, ceux qui étaient restés sur place dénonçant
aux fusilleurs de Galliffet, les Communards qu’ils avaient repérés.
Dans leur immense
majorité, les catholiques ont soutenu à fond le régime de Vichy
durant l’Occupation. Les prêtres et les évêques, sauf un, n’ont
pas dénoncé les persécutions subies par les Juifs dans la zone
non-occupée.
Sans eux, Mitterrand
aurait été élu dès 1965, à une époque où le parti socialiste
était ... socialiste.
C’est uniquement
parce que leur nombre fond de génération en génération et que les
jeunes générations poursuivent plus couramment des études longues,
que l’on peut espérer une victoire de la gauche, la vraie, dans les
années à venir.
Bien entendu ce
conservatisme vaut pour les autres religions que ce soit l’islam, le
judaïsme, les témoins de Jéhovah, les scientologues etc.