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Jean-Pierre Jean-Pierre 14 juin 2017 19:46

@Citrik_Elektrik

Bonjour.

Merci pour ce commentaire supplémentaire. Il allait de soi qu’avant l’introduction de l’euro, des systèmes de compensation entre les pays étaient en place. Les règlements internationaux faisaient le plus souvent appel au SWIFT. Ces plate-formes existaient pour faciliter les transactions et réduire autant que possible les risques de non paiement d’une des parties concernées. Un risque non négligeable, surtout lorsque les opérations se dénouaient en devises. Si l’euro avait été conçu comme une véritable monnaie unique, l’harmonisation des systèmes existants s’imposait pour déboucher sur un système unique géré par la BCE. Dans le cas qui nous occupe, il est tout à fait anormal que les banques centrales nationales aient toujours des créances ou dettes entre elles. Tout cela aurait dû être confiné au sein de la BCE, celle-ci devant être l’unique banque centrale de la zone. Les enregistrements selon l’origine des transferts ne devaient ressortir que dans les comptes de la BCE, pas dans ceux des banques centrales nationales. Il n’aurait donc jamais dû y avoir des créances et des dettes d’état à état, comme il n’existait pas des créances et des dettes d’une région à l’autre au sein d’un même pays. Preuve supplémentaire que l’euro n’est pas une monnaie unique.

Ensuite, le fait que les banques centrales nationales aient conservé leurs prérogatives vis-à-vis de leur système bancaire national complique l’affaire. Ainsi, chaque banque nationale est en droit de définir les titres qu’elle accepte en gage pour ses avances. Elle en assume bien sûr la responsabilité. L’UE, en imposant l’euro, a mis la charrue devant, avant les bœufs. Pour que ce système soit viable, il fallait impérativement instaurer une union bancaire, c’est-à-dire soumettre toutes les banques aux mêmes directives. On s’est contenté d’harmoniser les numéros des comptes (IBAN) et des banques (BIC). Le reste n’est toujours pas réalisé. C’est à cause de ce genre de lacunes et omissions qu’un TARGET2 s’avérait nécessaire, pour rendre le système opérationnel sans pour autant qu’il résolusse les déséquilibres. Le système tout entier a été mal pensé. Aujourd’hui, il dérive de plus en plus rapidement et ne résistera pas. Et ceci d’autant moins que la BCE ne représente aucune économie, n’a aucune assise véritable. Son endettement dans le cadre du TARGET2 s’élève déjà à plus de 192,5 milliards d’euros. Qui couvrira cette somme ?


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