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jean de Marseille jean de Marseille 16 juin 2017 21:14

@Le Dranob

Merci Dranob pour ce commentaire utile.

Ce qui m’étonne, c’est que cette réalité des « chiens de garde » ne soit jamais évoquée (ou si peu) en termes clairs et factuels sur les forums.

J’ai déjà mis en ligne ce texte sur un forum de ASI à la suite d’un article sur le « Mélenchon bashing ».Je l’ai fait après avoir vérifié que sur la centaine de commentaires, aucun ne donnait un exemple concret de la façon de faire de ces ordonnateurs de la pensée.

La relation précise des mots employés par Philippe Meyer et la chronologie exacte de son intervention n’exigeaient qu’un petit investissement à la portée de tout un chacun qui croit encore à une démocratie plurielle et respectueuse des opinions diverses.

Sinon, je suis moins optimiste que vous sur nos possibilités d’influer sur l’opinion.

Je vais peut-être proposer un article sur les résultats proprement sidérant d’un bureau de vote populaire de Carpentras où nous avons milité. C’est une cité HLM suffisamment importante pour que le bureau de vote situé en son centre ne regroupe que ses résidents.

Le 23 avril , malgré un taux d’abstention de 40%, les habitants ont plébiscité JLM (161 voix soit 60%). E Macron n’en recueillant que 45 (quarante cinq) , Marine Le Pen 20 (vingt) et Hamon 18.

Le 11 juin, premier tour des législatives, le taux d’abstention double (80% ) soit 97 votants seulement

La candidate de La France insoumise recueille 17 voix, le FN 10 voix et La république en marche 42 (soit 3 de moins que Macron, mais 44% des votants).

Je n’ai pas de réponses, mais je me pose beaucoup de questions sur cette abstention plus que massive en milieu (très) populaire. Seule une enquête de sociologues s’appuyant sur des entretiens nombreux avec ces habitants pourrait nous aider à lever un peu le voile sur leur choix de ne pas se déplacer (sauf ceux qui avaient choisi Macron, soit 9% des inscrits de ce bureau).

Cette enquête n’aura pas lieu.

Il nous reste à (re)lire PROPAGANDA, le manuel de l’industrie des relations publiques de Edward Bernays paru en 1928. Pour lui le terme de propagande n’était pas un gros mot. C’était une technique incontournable que les entreprises devaient s’approprier pour « fabriquer le consentement » de l’opinion en faveur de leur produits.

Bien sûr il fustigeait les hommes politiques qui hésitaient encore à mettre en œuvre cette démarche.

« Les sociologues sérieux ne croient plus que la voix du peuple exprime une volonté divine ou une idée remarquable de sagesse et d’élévation. La voix du peuple n’est que l’expression de l’esprit populaire, lui même forgé pour le peuple par les leaders en qui il a confiance et par ceux qui savent manipuler l’opinion publique, héritage de préjugés, de symboles et de clichés, à quoi s’ajoutent quelques formules instillées par les leaders. »

« La propagande offre au politicien habile et sincère un instrument de choix pour modeler et façonner la volonté du peuple. »

« Les entreprises américaines ont appris de la politique à conquérir le grand public, mais alors que la concurrence qui les oppose les oblige à perfectionner sans cesse cet enseignement, de son côté la politique ne démord pas des vieilles formules. »

« Ajustée à la mentalité des masses, la propagande devient un auxiliaire indispensable de la vie politique... »


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