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ndnm 26 août 2008 16:09

"Tout sondage, toute mesure sur un échantillon statistique comporte ce qu’on appelle une marge d’erreur. Celle-ci est une propriété intrinsèque à la mesure"

Je dirais plutot qu’il existe des marges d’erreurs. En statistique il existe deux manières pour une mesure d’être de mauvaise qualité :

- la dispersion : qui indique les variations de différentes mesures sur une même population. (l’image classique est un groupe de flechettes courvant l’intégralité de la cible).

- le biais : qui indique un décalage systèmatique entre les mesures et la réalité. (l’image classique est un groupe de flechettes très concentrées autour d’un point qui est pourtant bien éloigné du centre la cible).

Ce sont effectivement des imprécisions inhérentes à la méthode fut-elle parfaite. Ces paramètres sont peu ou prou estimables pour peu qu’on utilise des méthodes scientifiques d’échantillonnage ce qui n’est en pratique pas le cas (la plupart des sondages sont basés sur la méthode des quotas qui n’a absoluement aucun fondement théorique).

Il ne faut surtout pas oublier, cependant, de rajouter les imprécisions sondagières venant du peu de probité scientifique des-dits instituts dans la méthodologie d’enquête. Scientifiquement, la méthode des quotas n’a que peu de valeur. Empiriquement, on la dit aussi valable que la méthode aléatoire mais aucune étude scientifique de la chose ne le démontre (voire même le contraire)
Quand bien même, cette fameuse méthode des quotas n’est bien souvent que très mal appliquée.... en particulier lorsque certaines cibles sont difficile à joinde ou à faire répondre il arrive souvent que les instituts aient recours à des méthodes médiocrement scientifique (intérogation de l’entourage, constructions d’échantillon au petit bonheur la chance et redressement atrocement distrodants)...

Un autre facteur important est la neutralité de l’institut face au sujet d’étude.

- Un sondage ne sort pas de nulle part. Il est commandé par un client à un prestataire. Le reflexe commercial de survi du prestataire conduit ce dernier à vouloir faire plaisir à son client. Si on prend en compte le fait que la pertinence scientifique n’est pas ce à travers quoi le client fonde sa satisfaction, on comprend aisément que les instituts ont un net interet à présenter des sondages dont les résultats sont flateurs pour leurs clients.
Cela ne se traduit en général pas, dans la pratique, à un bidonage des chiffres (encore que... ) mais à une asymétrie à l’exament des résultats. Par exemple, le candidat C commande un sondage à l’institut I . Si les résultats (redressés etc... ) sont très défavorable à C alors I va les reverifier jusqu’a ce que le dernier espoir qu’il existe un erreur soit épuisée. Si les premiers résultats sont favorable à C, le nombre de controles est souvent réduit à néant. Au pire, le sondage ne sera pas publié et tout le monde l’oubliera.

Ensuite, il y a ces fameux redressement. Les sondeurs professionnels disent pudiquement que c’est le "métier" qui permet de faire les bons redressement. D’autres moins pudiques parlent de "nez" (ça sent déja le pifomètre) . Les plus réalistes parlent de capacité d’enfumage... 
Il y a effectivement une part de bon sens à se dire que certains electeurs du FN seront réticent à clamer leurs choix electoraux. Cependant, un esprit équilibré et connaisseur de ses compatriotes reconnaitra sans peine que certains autres clameront volontier voter FN pour provoquer une réaction (le fameux "vote contestataire" du premier tour). Seul un escroc pourrait prétendre, à une date donnée, savoir quel groupe est plus important que l’autre.

Les sondages en sortie des urnes sont redressés, mais sur des données objectives. Deplus, ils présentent une énorme différence avec les autres types de sondage : on ne pose de question à personne ! On observe les résultats des dépouillements (sortie des bulletins de l’urne) et on peut ainsi en choisissant les bureaux de vote qui ont montré dans le passé la meilleure représentativité extrapoler le resutlat final. 

= > leur résultat n’a aucun enjeux de communication ou commercial
= > aucune question n’est posé mais un simple observation incontestable est faite
= > leur redressement est fait de manière scientifique et non suivant un méthode secrete (dite du pifomère)

dès que le reslutat du sondage a une influence sur la santé économique du sondeur (par l’intermédiaire du client)
dès qu’il s’agit d’une réponse à une question (à la quelle on peut mentir)
dès que les resultats bruts et la méthodologie précise d’échantillonage ne sont pas donnés ...

on peut se dire qu’un sondage n’a comme valeur que les sous que l’institut à toucher pour le réaliser.


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