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Le Drakkar Bleu Noir (---.---.5.9) 27 août 2005 23:24

Bonjour à tous

Quelle peur ?

entre autres...

La peur de voir sa vie dépendre d’une décision d’un fonctionnaire en mal d’économie de bout de chandelles...( pour faire des économies comme dans le privé !...) ou d’un centre de commandement paralysé par l’impact des mesures .

« Si une pandémie de type virus H5N1 apparaît sous une forme qui n’est pas contagieuse d’homme à homme, l’isolement pourrait se faire à domicile ; par contre si nous entrons dans une phase pandémique contagieuse d’homme à homme, nous devrons lutter contre une telle épidémie par trois méthodes :
- La mise en place de barrières physiques. Cette méthode qui est très efficace implique la possibilité de fermer les écoles, d’interdire les rassemblements de limiter les transports collectifs dans les grandes aux agglomérations ; elle implique aussi que les personnes en contact avec le public puissent disposer de masques adaptés à la pandémie
- La deuxième barrière implique la distribution de médicaments antiviraux. Le ministère de la santé a acheté 13 millions de doses de traitement Tamiflu (oseltamivir) qui est un produit cher (8 euros pièces) ; il doit être administré sous contrôle médical par les médecins traitants. Il faut éviter le déplacement en pharmacie et envisager la possibilité de faire distribuer ces médicaments au domicile à des patients. Cette action est extrêmement coûteuse puisque l’achat, le traitement et le stockage de 16 millions de doses impliquent un budget de 175, 4 millions d’euros.
- S’agissant des vaccins contre un virus de type H5N1, un appel d’offres, annoncé par le ministre de la Santé lors de l’audition publique, a été publié pour l’achat de 2 millions de doses et la mise à disposition dans des délais rapides de 20 millions de doses si l’Organisation Mondiale de la Santé déclare que la pandémie est mondiale, ainsi que la mise à disposition de 20 autres millions de doses en fonction de l’évolution de la pandémie.

Le problème qui n’est pas réglé aujourd’hui est la mise en place localement de ces mesures et le risque très important de paralysie du pays : comment faire fonctionner des hôpitaux si les infirmières et aides soignantes sont bloquées à leur domicile pour garder leurs enfants car les écoles auront été fermées ?

Ce plan comporte trois niveaux d’alerte. Aujourd’hui nous nous situons sur une échelle deux.

A ce niveau, cela signifie que nous sommes menacés par des virus hautement pathogènes transmissibles de l’animal vers l’homme (la grippe aviaire n’est pour le moment transmissible que des animaux vers l’homme et non entre humains).

Au niveau trois, nous nous situons en présence de transmission interhumaine avérée ; il est nécessaire d’éviter qu’une épidémie parvienne à se diffuser, ce qui implique l’intervention de mesures restrictives en matière de liberté de déplacement.

Ce plan suscite exactement les mêmes difficultés et interrogations que le plan biotox : à savoir le risque de paralysie du pays et les difficultés de communication vis-à-vis d’une population stressée pour ne pas dire plus.

Un des moyens de rassurer la population serait de mettre à sa disposition des masques de protection. Les autorités interrogées par vos rapporteurs pensent que des masques classiques, de type masques de chirurgien, n’offriraient qu’une protection extrêmement limitée. Il serait souhaitable de disposer de modèles extrêmement efficaces mais relativement coûteux. Une réflexion est engagée au ministère de l’économie et des finances pour examiner les conditions dans lesquelles des accords pourraient être passés avec des industriels afin que ces derniers se dotent des machines outils nécessaires à la fabrication, dans un délai extrêmement rapide, de plusieurs millions de masques.

Il est prévu de réserver, dans un premier temps, les masques produits aux personnels d’intervention les plus exposés au risque épidémique.

Vos rapporteurs considèrent que la réflexion mérite d’être développée sur ce point.

La mise à disposition de masques en nombre suffisant aurait certainement un coût très élevé mais, en même temps, aiderait à limiter la paralysie du pays. Vu sous cet angle, il convient de relativiser le coût. Cette dimension de mise en place de barrières physiques pour protéger individuellement chaque personne mérite d’être étudiée très attentivement. »

source « rapport sur le risque épidémique tome 1 » http://www.assemblee-nationale.fr/12/rap-off/i2327-t1.asp

Au fait comme nous n’avons pas eu de compte rendu de décision du ministère le choix a sans doute été fait pour le moins grand nombre de masques efficaces donc le choix de n’équiper que les soignants !

La peur de voir sa vie dépendre d’une omerta décrétée par des lobbies sous prétexte que les poulets en plein air se vendent mieux ! et ce ne sont pas 300 vétérinaires qui vont me rassurer.

« Il est important de relever qu’il n’y a plus aujourd’hui que 300 vétérinaires spécialisés dans les productions alimentaires en France sur 14 000 et que ce phénomène, allié à la désertification rurale qui rend plus difficile le suivi des cheptels par les vétérinaires, est extrêmement inquiétant. » source « rapport sur le risque épidémique tome 1 »

lisez , pendant que vous êtes au calme, cet extrait de rapport et tirez en vous même les conclusions.

INFLUENZA AVIAIRE HAUTEMENT PATHOGÈNE EN RUSSIE Rapport de suivi nº 2 Terme du présent rapport : 20 août 2005. A la date du 20 août 2005, le suivi clinique, virologique et sérologique révèle que six entités territoriales de la Russie comptent des volailles infectées ou suspectées d’infection. La mortalité n’est pas significative, et de manière générale ne dépasse pas 4 % ou 5 % du cheptel aviaire total des localités atteintes. L’une des raisons en est la rigueur des mesures appliquées en cas de suspicion : les basses-cours suspectées d’infection sont mises en interdit jusqu’à l’application de l’abattage total, et les oiseaux suspectés d’avoir été en contact sont également éliminés. La principale mesure de lutte contre la maladie est l’élimination des oiseaux infectés ou suspectés d’infection, accompagnée de mesures sanitaires. La vaccination n’est pas appliquée. Il n’y a pas de preuve que le virus se déplace d’un village à l’autre ; la propagation de l’infection à l’intérieur des villages est lente. Les localités infectées ne forment pas de grappe épidémiologique. Il y a à cela deux raisons principales : d’une part les mesures de quarantaine strictes et d’autre part la distance importante entre les localités (en moyenne 12 km). Pratiquement toutes les localités infectées sont situées à proximité de marais ou de lacs roseliers fréquentés par les canards sauvages. Dans ces villages, les premiers oiseaux à être atteints sont ceux des maisons situées près de l’eau. Aucune exploitation avicole industrielle (grande exploitation comptant plus de 20 000 oiseaux) n’a été trouvée infectée ou contenant des oiseaux séropositifs pour l’influenza aviaire (tous sous-types confondus). Une exploitation (élevage d’oies en libre parcours, comptant environ 10 000 oiseaux) a été trouvée infectée dans le territoire de l’Altaï ; l’élimination du cheptel a été effectuée le lendemain de la découverte de l’infection. L’infection n’a pas été mise en évidence chez l’homme, en dépit du suivi minutieux des habitants des villages atteints, du personnel des laboratoires vétérinaires, et des personnes impliquées dans l’abattage et la destruction des oiseaux. L’infection n’a pas été mise en évidence chez le porc dans les localités atteintes. Le niveau d’infection des populations sauvages d’oies et de canards n’est pas connu avec précision, mais il semble être très élevé. Des canards sauvages ont été trouvés morts dans tous les lieux mentionnés ci-dessus. De nouveaux foyers pourraient apparaître chez les volailles, surtout dans les dix derniers jours du mois d’août (migration d’oiseaux du nord de la Sibérie vers le sud de la Sibérie) et à la mi-septembre (migration des oiseaux d’eau sauvages vers leurs lieux d’hivernage). L’élimination des oiseaux dans les zones à risque et le suivi virologique se poursuivent.

http://www.oie.int/fr/info/hebdo/FIS_56.HTM#Sec2

les deux tomes du « rapport sur le risque épidémique » sont disponibles en pdf http://www.assemblee-nationale.fr/12/rap-off/i2327-t1.asp


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