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poetiste poetiste 2 mai 2007 21:31

Les achetés :

Quand on est né à Neuilly, c’est comme si l’on était baptisé de droite. Un déterminisme qui n’est pas génétique mais certains s’imaginent qu’il l’est. Ah ! Que voilà des hommes bien nés ! Le tout cuit, dans la vie, ça vous met dans la tentation de se croire d’une caste supérieure. Comment peut-on ainsi se leurrer soi-même ? Quand le compte en banque devient une identité, on se demande ce qu’il reste de l’homme. Dans les rangs de Monsieur Sarkosy ce sont les privilèges qui crient au secours devant la menace d’une République plus juste. Et ces cris de sirènes entraînent les cris d’êtres égarés dans la pauvreté qui croient entendre les paroles d’un sauveur. Ah ! Le piège ! A droite, on se raidit, acculé à la violence simpliste des insultes. Il y a là un instinct de conservation de la fortune qui rejoint la pulsion primitive que l’on remarque chez les animaux prédateurs de la jungle. Oui ! A droite on déguise en cause juste et humanitaire ce qui n’est du ressort que de l’instinct non maîtrisé. C’est là le jeu de la comédie humaine de ceux qui ne veulent reconnaître leur animalité. Toutes les peintures sont bonnes pour camoufler la bête : On ne partage rien mais on va à l’église, ce qui est la pire fumisterie qui soit, en contradiction totale avec le message de la dite église. Naître riche n’est pas toujours un handicap sauf si cette richesse est une première nature, avant l’ambition d’être homme social et partageur. Je connais des riches de cette trempe, qui n’ont pas peur de perdre parce qu’ils ont conscience d’une nécessité de perfectionnement personnel avant toute chose, mais ils sont quand même assez rares. On pourrait dire de la richesse comme de la guerre qui est une affaire trop sérieuse pour la confier aux seuls militaires. La richesse est confiée à trop de personnages inconséquents, petits êtres à l’orgueil démesuré quand elle n’est pas entre les mains de mafias qui n’ont pas de limites à leur vénalité. L’argent qui devrait représenter le travail de tous est soumis à une foire d’empoigne sans foi ni loi ; la preuve en est que nous assistons à une fracture sociale et qu’au troisième millénaire, on voit des mendiants à la rue comme au moyen âge. A gauche, on n’a certainement pas pris le problème de l’exclusion à bras le corps, on a été très laxistes et il faut bien le dire on n’a pas vu de changement et de partage de leur fait. Le mimétisme de la richesse a contaminé les rangs au parti socialiste. L’appât du gain et du pouvoir n’a pas de frontières. La loi du profit maximum a entraîné ceux qui avaient des velléités de partage. Comme on devient vite un autre devant l’argent ! Il doit rester des personnes non achetables, il doit rester des valeurs humaines, l’honneur d’être au dessus de cette loi de la jungle mais tout ceci se dilue dans le temps pour disparaître. Nous ne vivons pas avec le souci de garder des valeurs démocratiques, de nous impliquer voire de souffrir pour ça. Dans l’ensemble, nous sommes achetés. Nous-nous transformons en produits. Un actionnaire qui boursicote le fait sur la valeur du travail des autres et occulte que de ce fait le mafioso est son cousin. Les lois de l’argent sont scélérates. La richesse crée de la pauvreté. Je ne suis pas né à Neuilly ; je n’ai donc pas de parti pris mais l’espérance que l’homme devienne un homme, ce privilège n’appartient malheureusement qu’à très peu de sujets. C’est l’humanité qui est en marche mais elle vient de démarrer, de chuter. Va-t-elle redémarrer ? Nous sommes à l’âge de pierre d’une véritable humanité qui aurait conscience du bien commun de tous et de son bien global. L’homme est en devenir mais dans un avenir lointain. Plutôt que de croire à un destin, il se fie à ses instincts sans les comprendre, il se passionne, il va en guerre. Sortir de l’obscurité ne peut se faire sans le partage équitable des biens de ce monde mais il y a là un mur épais et nous ne le verrons pas s’écrouler de notre vivant malgré notre belle devise : liberté égalité fraternité. Vive la démocratie qui serait une démocratie.  :


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