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PasKal 8 mai 2007 14:19

LA « RIPOUX-BLIQUE SARKOZYSTE » - VUE DE L’ETRANGER...

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Journal Suisse « LA TRIBUNE DE GENEVE » , du mardi 8 mai 2007 :

http://tdg.ch/

(quote)

« LES COPAINS D’ABORD »

LE PUISSANT RÉSEAU ÉCONOMIQUE DE NICOLAS SARKOZY

Rarement un président de la République française n’aura pu compter autant sur le soutien de grands capitaines de l’économie hexagonale. Et pour cause. Ces patrons-là ne sont pas seulement traditionnellement de droite ; ils ont également grandi avec Nicolas Sarkozy dans sa ville de Neuilly-sur-Seine et ont tous recouru à un moment ou un autre à ses talents d’avocat d’affaires.

Tour d’horizon de cette fratrie solide, mais qui ne manquera pas de lui demander un ren­voi d’ascenseur sur des dossiers aussi chauds qu’urgents.

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1) EDOUARD DE ROTHSCHILD

L’héritier de la banque française du même nom est sans doute l’ami le plus atypique de Sarkozy et le patron de presse qui aura le plus de peine à imposer ses préférences politiques à « sa » rédaction. Edouard de Rothschild est en effet le nouveau propriétaire et le sauveur du quotidien LIBERATION, qui a pris très ouvertement parti pour Ségolène Royal. Si le flamboyant quadragénaire - qui cultive son originalité - affirme « détester les mondanités » et ne pas « se rendre à Libération en limousine avec chauffeur » , il n’en est pas moins parvenu à éliminer le fondateur du quotidien Serge July et à limiter fortement la codécision des journalistes.

Edouard de Rothschild affiche pour modèles politiques Tony Blair, Yitzhak Rabin et Bill Clinton. Mais le banquier millionnaire, passionné de sports équestres, ne s’en cache pas : l’étape suivante de sa carrière pourrait bien se faire... en politique, pourquoi pas dans un gouverne­ment « d’ouverture » tel que voulu par son ami Nicolas : « Je ne pense pas, vient-il de déclarer, que le nom de Rothschild empêche quoi que ce soit. »

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2) MARTIN BOUYGUES

Le quinquagénaire est certes l’héritier de la plus grande chaîne de télévision privée d’ Europe, TF1, et, à ce titre, a clairement veillé à ce que TF1 soutienne le candidat Sarkozy. Mais il contrôle surtout le numéro un mondial du bâtiment, le groupe Bouygues précisément.

Martin Bouygues est le plus proche ami du nouveau président, étant en contact avec lui au jour le jour : il fut d’ailleurs l’un des témoins de son mariage avec Cécilia et devint, peu après, le parrain de leur fils...

Cette proximité va sans doute lui permettre de régler une acquisition qu’il juge prioritaire depuis deux ans déjà : celle du groupe Areva, fabricant de chaudières pour les centrales nucléaires et fournisseur d’uranium, dans lequel l’ Etat français détient la majorité du capital.

Depuis deux ans, cette OPA s’est heurtée au refus du gouvernement Dominique de Villepin. Or, la privatisation d’ Areva figure parmi les priorités de Nicolas Sarkozy, une stratégie soutenue par la présidente du groupe nucléaire, Anne Lauvergeon, qui pourrait rejoindre très prochainement le gouvernement Sarkozy...

La mise en Bourse prévue d’ Areva pourrait ainsi permettre à Bouygues de réaliser cette prise de contrôle tant espérée (pour quelque 20 milliards d’euros), afin de créer un géant mondial de l’énergie conventionnelle et nucléaire, alliant Alstom (dont Bouygues contrôle déjà 25% du capital), Bouygues et Areva.

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3) ARNAUD LAGARDERE

Nicolas Sarkozy parle de lui comme de « son frère jumeau ».

L’héritier du groupe éponyme et fils de feu Jean-Luc Lagardère est l’autre ami d’enfance de Neuilly du président français.

Et c’est un euphémisme que de dire qu’ Arnaud Lagardère a attendu avec impatience l’arrivée au pouvoir de son copain Nicolas, faisant même renvoyer le rédacteur en chef de Paris Match, Alain Genestar, pour avoir l’an dernier publié des photos de Cécilia avec son amant. Et pour cause. Le patron du groupe de presse Hachette Filipacchi Arnaud Lagardère est plongé jusqu’au coup dans le fiasco du groupe aéronautique EADS, maison mère d’ Airbus, un fiasco qui fragilise à ce point son conglomérat que l’on parle de plus en plus souvent d’ OPA sauvage sur le groupe Lagardère.

Coactionnaire avec l’allemand Daimler Chrysler d’ EADS, le quadragénaire a été mis sous pression par la « chiraquie » pour recapitaliser le géant européen de l’aéronautique. Refus net d’ Arnaud Lagardère, peu attiré par cette activité industrielle qui a d’ailleurs provoqué un plongeon de 56% du bénéfice net de son groupe en 2006.

Nicolas Sarkozy, favorable, lui, au retrait de Lagardère d’ EADS, songerait à remplacer son « frère jumeau » dans l’actionnariat par un autre de ses « amis » , Serge Dassault évidemment, par ailleurs propriétaire du Figaro.

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4) BERNARD ARNAULT

L’homme le plus riche de France, la septième fortune mondiale, est le troisième meilleur ami de Nicolas Sarkozy et fut, à ce titre, l’autre témoin de mariage du nouveau président français avec Cécilia...

Bernard Arnault contrôle ainsi le leader mondial du luxe, le groupe LVMH (Louis Vuitton Moët Hennessy). Si le roi du CAC40 - qui vient de franchir historiquement les 6000 points avec l’élection de Nicolas Sarkozy - n’a pas de faveur particulière à demander à l’ Elysée, il sera sans doute gré à son compagnon de route en politique de le soutenir dans l’ OPA majeure et inamicale qu’il vient de lancer sur le géant français de la distribution Carrefour.

Grâce à leur amitié conjointe avec Arnaud Lagardère, il pourra également toujours compter sur une bonne couverture par Paris Match, à l’instar de celle qu’il avait obtenue lors du mariage de sa fille, où Bernadette Chirac et Nicolas Sarkozy figuraient parmi les hôtes d’honneur.

Enfin, en tant que propriétaire du quotidien économi­que La Tribune, il pourra continuer àoffrir son soutien aux réformes économiques...

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5) DOMINIQUE DESSEIGNE

Ce notaire français, lui, n’est pas un héritier comme Lagardère, Bouygues ou Dassault. Mais Dominique Desseigne ne s’est pas vraiment fait tout seul.

Le tout nouveau patron du leader des casinos, le groupe Barrière (propriétaire notamment du Casino de Montreux), a en effet épousé la fille de Lucien Barrière, dont il est veuf depuis 2001. Le milieu du jeu n’étant pas un monde de tout repos, Dominique Desseigne a beaucoup à obtenir de Nicolas Sarkozy, dont il ne cesse de clamer que « c’est grâce au maire de Neuilly qu’il parvint à prendre le contrôle du groupe Barrière »...

Les casinotiers français Partouche et Barrière espèrent en effet accéder aux jeux sur Internet, où les paris représenteront bientôt une masse de 150 milliards de dollars, et qui leur sont pour l’heure interdits par la loi française pour cause de lutte contre le blanchiment d’argent.

En février dernier, Nicolas Sarkozy - qui, en tant que ministre de l’ Intérieur, a pourtant fait voter cette loi d’interdiction - a mis de l’eau dans son vin, se disant disposé à « envisager une mise en concurrence des jeux en ligne, pour peu qu’ils soient taxés convenablement » .

Le nouveau président s’est-il laissé convaincre par son excellent ami Bernard Laporte (par ailleurs sélectionneur de l’équipe nationale de rugby et propriétaire du casino de Saint-Julien). Toujours est-il que la pause que s’est octroyée dimanche soir Nicolas Sarkozy au Fouquet’s ne relève sans doute pas du hasard : le célèbre restaurant parisien, transformé en palace de luxe, a récemment été racheté par... le groupe Barrière et son ami Desseigne !

(unquote)

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C’est plus la « République des Copains » (La Tribune de Genève se trompe), mais bien plus surement ...LA RIPOUX-BLIQUE DES COQUINS !!

En tous cas ça en dit long sur l’image de la France à l’étranger et sur cette « RipouxBlique de Sàrközy » qui s’avance, les doigts crochus prêts à se jeter sur l’argent public pour se goinfrer comme des porcs...

Je sens qu’on va TRES vite regretter les ’menus frais de bouche’ des Chirac, qui avaient pourtant fait ’scandale’ hier...

Avec les Sàközy-de-Nagy-Böcsa ont va passer sans transition de « l’amateurisme » ’bon-enfant’ des Chirac .....aux ’petits cadeaux entre amis’ à « l’échelon industrielle » !




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