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En réponse à :


masuyer masuyer 17 mai 2007 10:43

Armand,

vous dites que je fais dans la « simplification abusive ». Mais je dois vous rappeler que je n’ai pas dit qu’Israel créait le terrorisme mais que sa politique encourageait les vocations de terroristes.

Ce qu’on appelle terrorisme dans le langage commun est une forme de guerre menée par des groupes qui se sentent ou qui sont opprimés par un autre groupe plus puissant (économiquement, militairement) bien souvent l’Etat. On pourrait aussi parler de guérilla. Le groupe puissant parlera de terrorisme, le groupe qui ne l’est pas de résistance.

On a vu des Etats (la Lybie par exemple) utiliser le « terrorisme ». Je ne souhaite pas défendre Khadafi, loin de moi cette idée, mais il ne pouvait en être autrement. La Lybie était en conflit avec les Etats-Unis. Quand un conflit ne peut-être réglé diplomatiquement, il débouche sur la guerre. Etant donné les rapports de force, il me parait hautement improbable que la Lybie ait pu déclarer une guerre « conventionnelle » aux USA. D’où le recours au terrorisme qui est plus anonyme. Les neocons l’ont tellement bien compris qu’ils lancent des guerres préventives contre des états soupçonnés de terrorisme, avec le succès que l’on sait.

Durant la guerre froide, l’URSS et les USA se sont aussi affrontés par le biais du terrorisme. La puissance militaire (réelle ou supposée) des deux protagonistes avait établi un équilibre de la terreur basé sur la dissuasion nucléaire, désamorçant ainsi toute tentation de recours à la guerre « conventionnelle ». Les deux bélligérants n’étaient toutefois pas en paix et s’affrontaient de manière indirecte sur des territoires qui n’étaient pas les leurs à travers des groupes « terroristes » (Afghanistan, Israel, Europe...) sur le principe « les ennemis de mes ennemis sont mes amis ».

Pour les groupes politiques qui veulent utiliser le « terrorisme », il faut quand même trouver des combattants et surtout les remplacer souvent, puisque les rapports de force fait qu’ils subiront proportionnellement plus de perte que leur adversaire. Or, la plupart des gens n’ont pas la vocation de martyrs. Prenons l’exemple de la France sous l’occupation. Les FTP ou les FFI étaient considérés par l’occupant et le pouvoir en place comme des terroristes. Dans un premier temps les combattants de la résistance étaient peu nombreux. C’est la création du STO qui a augmenté le nombre de combattants. Dans un premier temps, les Français, sans vouloir dans leur majorité de l’occupation, pouvaient s’en accommoder (jusque là, les mesures répressives concernaient surtout les juifs qui étaient minoritaire). Les sacrifices demandés étant finalement jugés acceptables (en tout cas plus que le risque de perdre la vie). Le STO, lui, touchait les Français dans leur ensemble (directement ou indirectement), il fut jugé inacceptable par beaucoup et donc des milliers de jeunes gens préférèrent le maquis à un exil en Allemagne.

Je ne porte pas ici de jugement de valeur sur les mouvements de résistance. Mais de se demander à partir de quand un humain « ordinaire » est prêt à se faire sauter ou à risquer sa vie.


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