@ Marie Pierre
D’accord avec toi. Mon analyse est structurelle, en ce sens qu’elle peut s’adapter (ouaf !) à toutes les sociétés. On peut la pondérer en y introduisant différents dosages entre ces quatre catégories. Dans nos sociétés postmodernes de l’image, du formatage techno-matérialiste et du vide spirituel, le poids du consensus normatif devient écrasant (comme il l’était d’ailleurs à l’ère religieuse, mais sans l’espace du sacré cette fois). Les adaptés passifs deviennent des clones individualistes moutonniers et consuméristes happés et formatés par le matraquage publicitaire-télévisuel. Les inadaptés passifs morflent très salement. Quant aux inadaptés actifs (poètes, chercheurs, penseurs marginaux, créateurs hors-normes, porteurs de visions du monde radicalement étranges et dérangeantes), ils ont intérêt à être très très résistants en ces temps d’uniformisation mondialisée et de techno-formatage.
Mais comme dit Laborit, la désadaptation est le seul moyen de sauver sa peau et son âme et de conserver sa liberté d’esprit.