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Jean-Philippe Immarigeon Jean-Philippe Immarigeon 23 mai 2007 16:42

C’est un sujet qui, comme la bouteille à moitié vide à moitié pleine, peut donner raison aux laudateurs comme aux détracteurs. Ce qui reste pourtant, c’est que la Chine est le laboratoire de ce capitalisme autoritaire qui combine (mais n’est-ce pas là la réalité du capitalisme ?) Etat protecteur et interventionniste et libre d’entreprendre, les deux n’étant pas en contradiction bien au contraire. C’est un peu le modèle américain. Sauf que aux Etats-Unis (quoique... ?), droits de l’homme et élections libres grèvent la compétitivité. Autrement dit, qu’on le veuille ou non, et malgré les perspectives ambivalentes, la Chine reste un gigantesque goulag (lao gai).

Le problème de l’Occident démocratique est : peut-on, dans les principes de contrat hérités des Lumières, discuter et commercer d’égal à égal avec des non-égaux, en l’occurence des « esclaves » au regard de nos valeurs et de nos standards humanistes ? La réponse est bien évidemment : non ! Du moins pas tant que la Chine ne s’est pas mise à niveau. Et pourtant nous le faisons. Tant pis pour nous. Nous sommes donc tirés pour longtemps vers le bas, car ceux qui écrivent (dont votre serviteur) connaissent la Chine et savent que, sorti des grandes agglomérations, c’est le moyen-âge et 900 millions de crève-la-faim.

A titre très anecdotique, la dernière fois que je m’y suis rendu, j’ai vu une femme avec des petits pieds (ses chaussures faisaient mois de 10 centimètres, et son mari l’aidait à marcher), je n’invente rien, je l’ai vu, et elle n’était pas vieille. Et d’autres expatriés m’ont rapporté avoir souvent vu cela dans les campagnes et même en ville. Et pourtant, tout ceci est censé avoir été interdit d’abord par Sun-yat-Sen, puis par Mao.

Enfin, autre témoignage, un peu daté mais très révélateur :« Considérer la Chine comme une des quatre grandes puissances du globe est une véritable farce. J’ai déclaré au président (Roosevelt) que je me montrerais poli, dans des limites raisonnables, à l’égard de cette idée fixe des Américains, mais je ne peux accepter que nous prenions une attitude positive sur la question. » Churchill, télégramme au Foreign Office du 23 août 1944.


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