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Benoît PETIT Benoît PETIT 30 juillet 2007 20:10

N’étant pas physicien, je ne peux vous donner de détails techniques sur le processus de migration du nucléaire civil vers le nucléaire militaire.

Mais les propos de Georges CHARPAK, Prix Nobel de physique sont clairs :

« Il existe toujours un lien entre les deux (civil et militaire), car le combustible idéal pour faire des bombes, c’est le plutonium. C’est-à-dire le résidu du fonctionnement d’une centrale. » Georges Charpak

Ce que je peux vous donner comme éléments est de nature plus juridique :

1°/ les technologies sont très proches, ce qui a conduit l’Etat français à classer « Secret Défense » tout ce qui concerne de près ou de loin, au nucléaire civil

2°/ l’Agence Internationale de l’Energie Atomique est particulièrement vigilente sur la manière dont certains pays utilisent leur nucléaire civil, justement en raison des risques de migration vers le nucléaire militaire. C’est également la raison principale pour laquelle la communauté internationale et Israël s’opposent à ce que l’Iran dispose du nucléaire civil.

Kadhafi a toujours cherché à disposer du nucléaire militaire (officiellement jusqu’en 2003), notamment par le biais du nucléaire civil (l’opposition de la communauté internationale jusqu’à présent l’en a empêché). N’oublions pas que Kadhafi est sans aucun doute l’un des dictateurs les plus dangereux de la planete, dont les actes et les propos ont toujours été violents à l’égard des américains et leurs alliés. Mais il a pour lui d’être un acteur incontournable dans les relations avec le monde arabe, faisant payer très cher ses interventions en matière de prises d’otage ou de relations commerciales. D’ailleurs, c’est sans doute l’une des raisons essentielles pour lesquelles les administrations Reagan, Bush (père et fils) et Clinton ont choisi de ne pas le mettre totalement « hors jeu ».

Enfin, en ce qui concerne la mise sous influence de la Lybie, il faut signaler que AREVA est incontournable dans la maîtrise et l’exploitation financière et technique de l’exploitation de ses centrales. Dès lors, si la politique énergétique de la Lybie se développe à partir du nucléaire civil, la France et AREVA profiteront d’une forte influence sur elle. La situation économique de la Lybie ne lui permet pas de s’autonomiser dans la gestion de son futur parc nucléaire.


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