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ddacoudre ddacoudre 15 octobre 2007 19:18

Bonjour thiland.

Très bonne décortication de nos paradoxes « émotico-financiers » désolé pour ce néologisme il est venu tout seul.

Une autre indication sans la trop la commenter l’objectivité à mon sens n’existe pas, nous n’avons que des points de vue singulier, mais nous avons conservé ce terme en mémoire d’un passé d’hommes qui pensaient que certains détenaient une vérité opposable, c’est comme l’impartialité, le seul usage que je leur trouve c’est de pousser à l’apaisement.

J’ajoute mon commentaire à quelques autres excellents aussi.

Dans notre quotidien il n’est pas rare que nous nous querellions au cours de la perception d’un événement autour du temps. Je pense aux alignements litigieux du hors jeux au football. Est-ce que nous allons le mesurer à 299 792 458 mètres par seconde ? (Vitesse de la lumière en étalon historique normalisé, le mètre social, alors que nous, nous percevons une image entre 180 et 360 millisecondes, et nous, en sommes conscients entre 540 et 720 millisecondes) Même si nous pouvions le faire, pour avoir la même vision, il faudrait que tous les spectateurs soient à la même place, et que nous soyons assurés que la perspective ne déforme pas notre vision. Et la télévision ? Elle nous renvoie son temps, et elle nous trompe en exigeant de nous, que nous fassions notre le sien, au nom de l’impartialité télévisuelle, alors que ce n’est que celui du cadreur ; à qui, il est tout aussi impossible de saisir l’instant réel qui va trancher le litige. Ensuite nous ferons appel à la technique pour résoudre le litige. Cette même télévision ne nous explique-t-elle pas qu’elle nous fait vivre en direct instantané des événements qui se produisent à l’autre bout du monde.

Naturellement c’est faux.

Nous n’avons ni l’odeur ni la sensation ni une vue personnelle car il s’agit d’un langage commercial sélectif, d’une réalité partielle, dont chacun tire l’émotion qui l’arrange. Ceci parce que l’information nous arrive dans un temps que nous ne pouvons pas mesurer consciemment. Cette réalité ne nous est pas perceptible du fait de nos limites, mais l’intelligence peut la connaître et en tenir compte, au-delà des luttes d’images émotionnelles.

Je m’explique, je veux dire que l’image télévisée, n’est qu’une suite de photos. Autant nous avons conscience qu’une photographie fixe un événement passé, et suscite l’imaginaire, autant nous perdons cette réserve de vue, à cause du mouvement qui est donné à la succession de photographies qui défilent, parce qu’elles ressemblent à un instant de vie proche.

Un événement retransmis n’est qu’un fragment de vie, il est partiel et partial, il n’a toute sa valeur de réalité qu’à partir du moment où vous l’avez vécu, ou que vous connaissez l’histoire des événements qui l’ont emmené.

Sinon le film d’un événement reste des photos qui nous parlent, comme nous disons improprement, car le dialogue c’est nous qui le faisons avec notre imaginaire, quand nous ne répétons pas ceux des commentateurs et journalistes. Nous en oublions trop souvent, que les médias et la télévision en particulier sont un commerce d’audience. Ils sont une loupe grossissante, tant ils sont le reflet de la notoriété qui est sous-jacent en nous.

Ceci n’empêche pas d’avoir des commentateurs émotionnellement chauvins, mais il ne faut pas prétendre à l’objectivité d’analyse. Etre passionné et le manifester est une belle chose quand cela ne conduit pas à la violence, mais il y a, nous le savons, un lien très étroit entre les deux, et en plus depuis 98 une exploitation populiste par les politiques.

Mais l’homme n’est pas un être paisible et raisonnable.

Cordialement.


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