• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Didier Kottelat 18 octobre 2007 03:18

@anuck

Ce qui me marque à chaque fois dans les interventions des électeurs de l’UDC, et c’est beaucoup moins net chez vous que chez d’autres, c’est la vision uniquement négative de l’immigrant. Si on vous écoute, les étrangers, attirés comme des sangsues par la richesse de la Suisse, sont responsables du dumping salarial, des problèmes de financement des assurances sociales et de l’augmentation du sentiment d’insécurité. N’est-ce vraiment que cela ? Pourquoi cette monomanie ?

@pierrot

Je suis bien évidemment touché par les difficultés personnelles de chacun, quelque soit ses opinions politiques. Seulement, j’essaie de faire réfléchir les gens - j’essaie ! - alors que l’UDC ne fait que stigmatiser une certaine partie de la population, cherche des boucs-émissaires aux problèmes du pays. Les noirs et les Albanais ont maintenant remplacé les juifs dans le rôle des coupables.

Vous dites que vous n’attribuez pas la responsabilité de votre situation sur les étrangers. J’en suis fort aise. Mais pourquoi donc soutenez-vous l’UDC ? Le programme du parti de Christoph Blocher est pourtant clair, son message est unique : finalement, tout se résume en « lutte contre l’invasion étrangère ». Même si la rhétorique a quelque peu changé, le combat de l’UDC continue de se baser sur la théorie de l’« Uberfremdung ».

Il faut résoudre un problème global, dites-vous. Et, pour régler ce problème global, vous choisissez celui qui propose une analyse partielle qui évacue complètement la complexité de la question.

Vous évoquez les défauts et échecs des autres partis, notamment le Parti socialiste. Mais est-il besoin de vous rappeler encore une fois que les socialistes n’ont jamais été majoritaires au Conseil fédéral ou au Parlement, qu’il leur est donc difficile d’avoir échoué - pis, d’avoir mis le pays en faillite ! - étant donné qu’ils n’ont jamais eu la possibilité de trouver une majorité pour appliquer leur politique.

Maintenant, vous me répéterez que les sept conseillers fédéraux gèrent le pays hors de toute affiliation partisane. Et puisque vous semblez certain de votre affirmation, je vous poserai une seule question : pourquoi donc tous les partis se battent-ils pour conserver leurs sièges au Conseil fédéral ou obtenir un fauteuil supplémentaires si les heureux détenteurs du poste ne défendent finalement pas les idées de leur parti mais le seul point de vue collégial du gouvernement ?

Et moi qui croyais que l’opinion du gouvernement naissait du vote de ses membres, j’apprends soudainement que c’est le contraire : le point de vue du Conseil fédéral s’impose de lui-même, a priori, à ses membres. Voilà peut-être pourquoi on les appelle sages...


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès