Bravo pour cet article et cette présentation de Thomas Sankara. Il mériterait de figurer au Panthéon des héros révolutionnaires au même titre (je dirais même davantage) que Che Guevara.
La lecture des mémoires de Foccart est à son sujet très éclairante. Elle montre l’opposition de style entre Sankara le spartiate et Compaoré, le jouisseur amateur de belles voitures, de bonnes bouteilles et de jolies filles. Selon Foccart, la rivalité était telle que Sankara songeait lui-même à écarter (éliminer ?) Compaoré. Mais celui-ci a été le plus rapide.
Il reste que l’esprit de Sankara est encore très présent dans le pays et se manifeste par un esprit d’entreprise très développé (par exemple, toutes les compagnies de car reliant Lomé à Ouaga ont été montées par des Burkinabés) et une intense vie culturelle (FESPACO, SIAO et j’en passe).