• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Martin sur AgoraVox Martin sur AgoraVox 16 octobre 2007 22:47

Oui certaines remarques soulevées dans cet article et dans les commentaires semblent être pertinentes.

Je me permets une observation concernant le passage suivant : « D’une part, une information sur l’ascendance. Elle est déjà amplement utilisée. Lieu de naissance des parents, voire des grands-parents. C’est une approche objective et rationnelle qui ne semble pas faire l’objet de contestation. »

Mon opinion est que ce n’est pas une approche objective. Si elle ne fait pas objet de contestation ouvertement, dans le public, c’est uniquement parce que la contestation ne serait pas « politiquement correcte ».

Prenons pour illustration la définition la plus fréquente des statisticiens officiels français pour définir un immigré : c’est une personne résidant en France et née à l’étranger.

Par exemple l’ancien premier ministre français, Édouard Balladur, né en Turquie, est d’après cette définition un immigré. Ça peut paraître amusant, mais prenons le cas d’un couple de Français Européens d’origine, qui effectue un séjour au Sénégal. Si leur enfant est né au Sénégal, il aura la nationalité Française (les juristes appellent ce principe par le terme latin « jus sanguini » qui signifie droit du sang), mais après le retour de la famille en France, cet enfant sera comptabilisé comme immigré puisqu’il est né à l’étranger. C’est le cas de l’ancienne ministre française, Ségolène Royal, qui est née au Sénégal de parents Français d’origine. C’en est ainsi avec cette définition des statisticiens français basée sur le lieu de naissance...

D’autre part, si les statistiques sont établies d’après le lieu de naissance des parents, pour les immigrés qui sont arrivés il y a 50 ans, ce sont déjà des petits enfants et arrière petits enfants qui sont nés. Pour ces arrière petits enfants et leurs descendants la classification selon le lieu de naissance des parents, voire des grands-parents apportera une information trompeuse sur leurs origines ethniques ou raciales. D’autant plus que maintenant il y’a des immigrés qui viennent en France en provenance d’Espagne ou d’Italie, qui sont nés en Espagne ou en Italie, qui ont la nationalité espagnole ou italienne, mais qui sont des Noirs.

Non, cette classification selon le lieu de naissance des parents, voire des grands-parents n’est pas une approche valable. Elle est même trompeuse sous des airs d’objectivité et de rationalité.

On peut sur ces thèmes de communautarisme proposer quelques questions supplémentaires.

Est-ce la loi, qui est en cours d’adoption et qui sera probablement définitivement votée le 23 octobre, qui est la cause du communautarisme en France ? La cause certainement pas. Le communautarisme existait avant cette loi. Est-ce cette loi qui va accentuer le communautarisme parce qu’elle autorise des études « ethniques » ? Pour y réponde il faudrait examiner quelles sont les causes du communautarisme.

Pourquoi le communautarisme s’est-il installé et pourquoi se renforce-t-il ?

Le communautarisme ne concerne-t-il que des immigrés en provenance des autres continents et leurs descendants ? À voir ...

Cette question de la progression du communautarisme n’est-elle pas surtout liée à la question de la volonté ou de la capacité de certains groupes d’immigrés de s’intégrer dans les spécificités des tissus sociaux français ? À voir ...

Lorsque l’on discute avec les immigrés en provenance de l’Europe, avec leurs descendants ou avec les Français aux racines anciennes, lorsque l’on discute en observant l’évolution de la société française, lorsque l’on observe l’évolution de la population, on entend souvent de la part de ces interlocuteurs un consensus, un accord autour des remarques suivantes :

Jusqu’au milieu de 20ème siècle, les immigrés dans tous les pays d’Europe étaient des Européens en provenance d’autres pays européens. Cette immigration européenne existe depuis la nuit des temps et dans tous les pays d’Europe. Ces immigrés-là étaient dès la deuxième génération intégrés, car par leur culture, par leur religion et donc par leur comportement, ainsi que par leur apparence raciale ils se fondaient dans la population au point d’en faire partie sans aucune distinction.

Notamment l’immigration européenne n’a pas créé des tensions qui actuellement s’accentuent, des tensions que produit l’immigration non-européenne laquelle est majoritairement musulmane, en introduisant une religion que les Français, et les Européens en général, ne veulent pas semble-t-il, alors qu’ils n’ont aucun moyen légal d’empêcher sa propagation. Je dis bien les Français, et les Européens en général, je ne dis pas les politiques au pouvoir qui au contraire s’ingénient à faciliter la progression de l’islam, qui utilisent le prétexte de la laïcité pour dire que l’on n’y peut rien.

On en est à présent à la 3ème génération d’immigrés Africains (Noirs ou nord-africains), qui sont très majoritairement musulmans, et au lieu d’assimilation, d’adaptation au peuple et à la terre d’accueil, on constate l’inverse : ils imposent le changement de la société française selon leurs critères. Le communautarisme est semble-t-il une alternative à l’intégration. Le communautarisme qui d’ailleurs se renforce par la poursuite de l’immigration en provenance d’autres continents.

Le communautarisme semble donc être la conséquence de l’immigration en provenance d’autres continents, une immigration qui ne veut pas ou ne peut pas s’intégrer pour des raison diverses, par exemple pour cause d’attachement a son propre référentiel culturel.

Le communautarisme apparaît quand l’intégration ne fonctionne pas.

Est-ce que la loi va renforcer le communautarisme en France parce qu’elle autorise des études « ethniques » ? C’est possible.

Ou bien est-ce que la loi va renforcer le communautarisme en France parce qu’elle donne le cadre légal permettant la poursuite de l’immigration massive en provenance d’autres continents, laquelle est un type d’immigration qui s’intègre difficilement ? C’est également possible.

Sur ce thème lire l’article publié sur AgoraVox : « L’Union européenne et sa « carte bleue » pour faciliter l’immigration non-européenne ». Lien :

http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=29926

À ce propos, aujourd’hui on dit qu’il y a en France le problème ou « la question de l’immigration ». Mais ce n’est peut-être pas exact. Parler de « l’immigration » est une omission qui semble volontaire, conforme aux contraintes imposées aux citoyens par le « politiquement correct ».

Ce qui est la cause du communautarisme, ce qui éventuellement pose problème, en France et généralement en Europe, ce n’est pas « l’immigration », c’est « l’immigration non-européenne ».

Qu’en pensez-vous ?


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès