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Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 30 octobre 2007 14:54

Dernière heure

Ce commentaire vu de Belgique : « Du point de vue diplomatique, en France, on a eu l’impression au début que les autorités françaises s’alignaient sur les déclarations des autorités tchadiennes comme pour les amadouer, puisqu’il existe dans la région d’autres enjeux géopolitiques : c’est la France qui avait obtenu d’Idriss Deby qu’il accepte la Force européenne de l’ONU qui va se déployer en décembre pour sécuriser les camps de réfugiés du Darfour (région du Soudan, frontalière du Tchad).

Et puis, dans un deuxième temps, le Quai d’Orsay (ministère français des Affaires étrangères) a insisté sur la protection des détenus. Il y a manifestement un gros cafouillage. La diplomatie française est désormais sur la défensive. Le Tchad fait monter les enchères et la presse française, ce matin, met en cause la responsabilité du gouvernement français qui connaissait les préparatifs de l’ « Arche de Zoé », mais a laissé faire puisque l’ONG a même bénéficié de l’aide de l’armée française sur place.

Et cet échec se fait malgré la présence de Bernard Kouchner, ancien « humanitaire » lui-même, à la tête du Quai d’Orsay, qui connaît donc bien le domaine. Sans compter, au sein du même ministère, la déclaration de la secrétaire d’Etat française aux droits de l’Homme, Rama Yade, qui a insisté sur le fait que cette affaire ne menaçait pas le déploiement d’une force de l’UE à dominante française au Tchad et en Centrafrique. « La question a été posée à Idriss Deby dimanche soir par le président Sarkozy », dit Rama Yade avant d’affirmer « on savait très bien que cette affaire-là n’a aucun rapport avec le déploiement de la force multidimensionnelle. Il n’y a aucune conséquence possible et le président Deby nous en a assurés ».

Rama Yade a également réaffirmé que l’Etat français n’était « absolument pas en cause » dans l’affaire de l’ « Arche de Zoé », mais il semble que du côté tchadien, on soupçonne la France d’avoir « joué un double jeu en laissant faire l’opération pour se dégager ensuite de toute responsabilité ».

Ces voltes-faces et contradictions interpellent la presse française, qui se pose des questions sur la capacité réelle d’intervention de la diplomatie et de l’armée française. Et certains journaux se demandent aussi si c’est bien le rôle du président Sarkozy et de son gouvernement d’accabler comme ils l’ont fait des ressortissants français, emprisonnés à l’étranger. »

Pierre R.


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