• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Roland Verhille Roland Verhille 7 novembre 2007 14:18

Oui, le pays va mal, plus mal que ne le pense l’auteur. Notre État n’est pas en faillite tant que les Français acceptent de payer ses factures, les jeunes et même ceux qui ne sont pas encore nés de payer ses dettes. Aujourd’hui, il se trouve le dos au mur. On sait que, dans ce cas, on peut s’attendre à tout. Mais ce n’est pas le produit d’une vielle culture, à moins de viser là l’étatisme incrusté par la Royauté et ceux qui ont tiré les marrons du feu de la révolution, jusqu’à nos prétendus républicains d’aujourd’hui. C’est le produit de nos inqualifiables politiciens se comportant comme le faisaient déjà les courtisans du Roi.

Le pétrole de 1974 n’a rien à voir dans l’affaire. Mieux vaut invoquer mai 1968 où les jeunes ayant avec raison rué dans les brancards sans demander des sous ont été floués par des agitateurs politiciens. Pareil risque resurgit aujourd’hui. Les chiffres montrent clairement que c’est la période 1975-1982 qui a fait basculer le pays dans un système collectiviste voué à la ruine.

L’auteur n’en voit pas la juste mesure en croyant le taux des prélèvements obligatoires de 45 %, véritable imposture. Comptes de l’INSEE faux rectifiés, ce taux est en 2006 de 76%. Que l’auteur prête attention aux bulletins de paie des salariés. Qu’il ajoute au brut les charges patronales pour mesurer le produit du travail qui est porté dans le calcul du PIB. De cela, qu’il déduise les charges patronales et salariales, l’impôt sur le revenu, les impôts locaux (taxe d’habitation et impôt foncier), enfin les impôts et taxes indirects travestis dans les prix (18% des prix en moyenne en 2006), il trouvera alors pour un salaire net mensuel de 1850 euro un taux de prélèvements sur le produit du travail de plus de 60% pour un non cadre et de plus de 70% pour un cadre. Calculé à partir des Comptes de l’INSEE rectifiés, ce taux était en moyenne de 47,7% en 1976 contre 65,6% en 2006.

Mais l’intuition de Jean-Michel Apathie lui disant que c’est cette ponction sur les richesses qui asphyxie l’économie est pertinente. C’est ce qui a fait notre machine infernale à détruire l’emploi et le pouvoir d’achat ainsi qu’à ruiner l’État. Les Français en ont aussi l’intuition. Depuis au moins 1981, ils renvoient les politiques ayant gouverné espérant mieux des autres, sans succès. Aujourd’hui, ils sentent bien que la rupture promise n’a pas l’air de venir, d’où la montée des mécontentements, et les fossoyeurs du pays qui relèvent la tête.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès