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Christophe Christophe 14 décembre 2007 16:06

@Emmanuel W

Globalement d’accord avec vous sauf sur un point : vous ne confondriez pas « libéral » avec « libre » ?

Entre le fait d’être libéral et prôner la liberté individuel, il faut avoir le sens des nuances. Parler de liberté individuelle ne consiste pas à atteindre la liberté absolue de chaque individu sachant que les dominants (quel que soit l’outil de valorisation, qu’elle soit physique dans les tribus archaïques ou monétaire de nos jours) pourront contraindre la liberté d’autrui par l’autorité qu’ils ont dans le système de valeur social du moment.

Il me semble, mais je ne détiens pas LA vérité, que la liberté individuelle ne peut se mesurer que dans un contexte sociale ; en résumé, je reprendrais les propos que j’ai tenu à LOmiG : Le libéral est celui qui met le développement de l’individu au premier plan ; la liberté individuelle ne pouvant s’appliquer que dans un contexte social : l’homme est un animal politique. Il y a donc interaction entre les phénomènes sociaux et le développement de l’individu, il faut trouver un équilibre pour ne céder ni sous le poids du conformisme, ni sous le poids d’une liberté absolue utopique, une illusion en quelque sorte. Un libéral doit avoir tout autant le souci du développement de sa propre liberté mais aussi celle de ceux qui l’entourent.

Quels sont pour vous les penseurs « libéraux » qui condamnent le libéralisme économique ?

Je ne connais pas de penseurs qui condamnent le libéralisme économique ; mais certains comme Sfez, voire Appel même Habermas qui insistent sur l’impasse vers laquelle le libéralisme vu sous le prisme exclusif de l’économie, et son pendant le modernisme, nous mène. Il me semble que ce ne soit pas une condamnation du libéralisme économique, mais tenter de le resituer dans son environnement ; à savoir son environnement social. Sur ce point, nous retrouvons quelques lectures intéressantes en anthropologie qui mettent en évidence que les valeurs économiques plus ou moins correspondantes aux notre, dans les tribus étudiés, sont dépendantes de l’ordre social.

Ce n’est donc pas le libéralisme économique qui est condamnable, mais le fait de lui donner la primauté sur les contextes dans lesquels il s’applique ; que cela soit le contexte social ou même écologique. Les droits et devoirs des Hommes ne sont présents que pour permettre le « vivre ensemble » ; fixer des limites par la loi en évitant de contraindre la liberté d’autrui. La liberté ne peut donc être que relative en fonction de la position sociale du sujet et de l’objet traité sans jamais atteindre l’utopie de l’absolu ni si possible être par trop contraignante.


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