« Le citoyen rationnel n’est plus, vive le consommateur pulsionnel ! »
C’est un peu carré, mais une personne prévenue en vaut deux. Mieux vaut donc savoir ce qui motive la majorité d’entre nous et, éventuellement prendre les mesures qui s’imposent.
On peut décomposer schématiquement le problème en deux phases : l’enfance et l’âge adulte.
Si l’hypothèse selon laquelle les goûts se forment essentiellement durant l’enfance - comme cela semble assez logique - il convient de veiller à ce que les enfants soient exposés à une diversité d’expériences sensorielles évitant, autant que faire se peut, les excès d’imprégnation de toutes sortes. Cela concerne les programmes de télévision, la publicité, la musique, les boissons offertes dans les écoles, les expériences sociétales, etc. Vaste programme.
De plus, on peut rendre les jeunes attentifs à ces phénomènes, de manière à ce qu’ils acquièrent l’esprit critique nécessaire.
A l’âge adulte, il appartient à chacun de faire ses choix. Encore faut-il qu’à l’amont, les apprentissages aient été faits avec suffisamment de diversité pour permettre ces choix.
Il me semble que le citoyen et le consommateur marchent la main dans la main. Les outils destinés à les influencer tendent à se ressembler de plus en plus. L’apprentissage de la diversité - sous toutes ses formes - et du décryptage des médias me paraissent centraux. Au-delà de ce que les parents peuvent faire de leur côté, il me paraît indispensable que l’école prenne ces problèmes à bras le corps et tente d’aider les futurs citoyens et consommateurs à acquérir un minimum de liberté et d’indépendance sans lesquelles tout le reste n’est que simulacre.