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hurlevent 28 décembre 2007 19:57

Vous plaquez vos peurs et vos idées préconçues sur un système.

« Selon le dogme libéral lui-même, le libéralisme ne peut fonctionner que si il existe une concurrence suffisante de l’offre. Or dans les faits, le capitalisme libéral tend vers la concentration et la formation de monopoles »

FAUX : Si, pour un produit ou un service, une entreprise a le monopole et s’en sert pour augmenter les prix ou baisser la qualité, alors il devient rentable de créer une entreprise concurrente pour proposer ce produit ou ce service à moindre prix. C’est la grande force du libéralisme. Il s’auto-régule. Un bon exemple est la libéralisation du marché des télécommunications.

« Dans le domaine des services publics comme la distribution d’eau, la poste, ou les chemins de fer, leur privatisation s’est toujours traduite par une augmentation des coûts pour l’usager une diminution du service, et une réduction des investissements dans l’entretien des infrastructures. »

FAUX : les infrastructures du chemin de fer, par exemple, ont justement été créées par des entreprises ... privées, au XIXe siècle. Ces entreprises ont justement été créées grâce à la Bourse, qui a permit à plusieurs investisseurs de mettre en commun leur fonds pour former des compagnies capables de construire des lignes entières. Ce n’est qu’au XXe siècle que les compagnies ferroviaires ont été nationalisées. Et les investissements dans les infrastructures ont été bien moindre depuis qu’elles sont nationalisées. En France, par exemple, les compagnies privées ont créé beaucoup plus de voies que la SNCF.

« Quant aux systèmes de retraites privés (les fonds de pension), ils consistent à priver les salariés de toute sécurité, en les livrant aux incertitudes de la gestion des organismes financiers. En cas de faillite de ces derniers, les salariés se retrouvent sans retraite malgré des années de cotisation. C’est ce qui s’est passé aux Etats-Unis en 2002 avec la faillite d’Enron. »

FAUX : Il y a bien quelques exemples de faillite, mais ils sont marginaux. La grande force des fonds de pension, c’est que l’argent de la retraite est stockée dans un fond, elle ne dépend pas des variations démographiques d’un pays. Les retraites par répartitions, par contre, peuvent être qualifiées de non sécurisées. Si la démographie baisse, ou si le nombre de cotisants baisse, une faillite est possible. C’est que le cas de la retraite des salariés Français actuellement, qui est en déficit.

« Toujours selon le dogme libéral, le libre-jeu du marché nécessite la transparence du marché et de l’information. En réalité, à cause des pratiques d’opacité et de l’inégalité dans l’accès à l’information, le consommateur ne peut choisir en connaissance de cause. »

FAUX : Les règles de transparences garantissent une large possibilité d’accès à l’information. Les délits d’initiés, qui, il est vrai, existent, portent sur des sommes dérisoires comparé à l’importance des transactions.

« La croissance crée des emplois dans un premier temps, mais elle sert surtout à financer les »restructurations« et les délocalisations. Au bout du compte, elle détruit davantage d’emplois qu’elle n’en crée. »

FAUX : La croissance a toujours créé des emplois. Lorsque la France avait une forte croissance (la période des 30 glorieuses), le taux de chomage était très bas. Aujourd’hui, les pays à forte croissance (Irlande, USA, G-B, etc...) ont un faible taux de chomage.

« Les marchés sont essentiellement guidés par la spéculation et la recherche du profit à court-terme. Les fluctuations des cours sont souvent irrationnelles, excessives, et soumises à la manipulation. Ces oscillations excessives des cours sont destructrices, provoquant ruines et faillites dans l’économie réelle. Mais dans le même temps, ces oscillations sont aussi génératrices de profit pour les spéculateurs. Encore le principe des vases communicants... ! »

FAUX : La spéculation, même si elle existe, doit forcément s’appuyer sur une valeur qui ait du sens pour l’offre ou la demande. Il est absolument impossible de spéculer sur un produit ou un service sans valeur.

« le plus souvent, les entreprises ne créent pas de richesses, car la valeur créée est inférieure aux coût réel des ressources utilisées ou détruites, si on prend en compte le coût environnemental et humain, ainsi que le coût réel des matières premières non-renouvelables. »

FAUX : Ce sont justement les entreprises qui créent de la richesse. L’ordinateur que vous utilisez, l’électricité que vous consommez sont créés par des entreprises. La richesse créée est comptabilisée par la « Valeur Ajoutée » et subit une taxe lors de la vente.

« Entre 1992 et 2002, le revenu par habitant a chuté dans 81 pays. Dans le Tiers-Monde, le nombre des »extrêmement pauvres« a augmenté de près de 100 millions. »

FAUX. La libéralisation a permis à 500 millions de pauvres de sortir de la pauvreté, entre 1980 et 2005, principalement en Chine et en Inde. Il faut savoir que la Chine, en 1980, était au bord de la famine, et quasiment personne ne mangeait de viande, ni n’avait de véhicule. Aujourd’hui, tout danger de famine est écarté en Chine, la consommation de viande explose, les achats de véhicules également. Enfin, il y a plus de Chinois connectés à Internet que de Français. Cela aurait été impossible sans le libéralisme.

« L’écart des salaires s’est également creusé de manière fantastique. Prenons l’exemple d’une ouvrière chez un sous-traitant asiatique de Disney qui fabrique des vêtements à l’éffigie de Mickey pour les consommateurs occidentaux. Cette ouvrière travaille dans un »atelier de la sueur« , 14 heures par jour, 7 jours sur 7, sans aucune protection sociale, sans droit de grève, le tout pour un salaire horaire de 0,28 dollars. Dans le même temps, le salaire horaire du PDG de Disney est de 2800 dollars, soit 10.000 fois plus. »

FAUX. En 1980, avant la libéralisation, cette ouvrière aurait travaillé dans une ferme, et aurait tout juste gagné de quoi se nourrir. Aujourd’hui, il n’y a plus aucun problème de famine en Chine, et les ouvriers Chinois sont beaucoup plus riches que leurs parents. Leur consommation de bien et de service est complètement différente de celle de leurs parents. Pour en savoir plus sur les inégalités, consultez l’article sur l’index GINI dans Wikipedia.

« Les 225 personnes les plus riches du monde cumulent un patrimoine global de 1000 milliards de dollars, l’équivalent du revenu annuel des 3 milliards de personnes les plus pauvres de la planète, soit 47% de la population mondiale. La fortune additionnée des 84 personnes les plus riches dépasse le produit intérieur brut de la Chine avec ses 1,2 milliard d’habitants. »

FAUX. Le P.I.B. annuel de la Chine avec ses 1,2 milliards d’habitant est de 2500 milliards de dollars. Si les 225 personnes les plus riches possèdent plus de 1000 milliards de dollars, comment 84 personnes pourraient posséder plus ? D’autre part, vous mélangez une somme d’argent (un patrimoine) avec un flux d’argent (un P.I.B.).

« ... cette absence apparente de choix revient de fait à une dictature des entreprises. Accepter cette dictature, c’est renoncer au pouvoir souverain des Etats et des représentants élus du Peuple. C’est donc renoncer à la démocratie, et accepter à terme un esclavage généralisé..... »

FAUX. Ce n’est pas parce que l’on accorde de la liberté aux entreprises que l’on restreint les autres libertés. La liberté, ce n’est pas un gateau que l’on partage. C’est un état d’esprit, c’est immatériel. Vous pouvez très bien avoir un pays sans liberté ni pour les entreprises, ni pour les habitants (Corée du Nord, Cuba, etc...) et un pays qui accorde de larges libertés à la fois aux entreprises et aux habitants (USA par exemple).


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