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Saï 7 janvier 2008 14:14

Bonjour Zalka,

Je vous trouve un peu trop pessimiste sur le sujet. Une offre réservée aux milieux aisés ? Cela implique de considérer ce qu’on tient pour un milieu aisé. Or le poids même de ces entreprises sur le marché, désormais, ne saurait circonscrire leur champ d’action aux seules CSP++. Bien des foyers au pouvoir d’achat dit de classe moyenne sont prêts à investir un peu plus de leur maigre budget marginal dans une instruction de meilleure qualité pour leurs enfants, préoccupation essentielle.

D’autre part et au risque de passer pour un ignoble cynique, si ces officines contribuent à l’amélioration de l’éducation dans les milieux aisés, ce sera déjà ça de pris. Parce que milieu aisé n’est plus depuis belle lurette synonyme d’accès au savoir et à la culture, au contraire bien des jeunes de ces milieux ont des difficultés à trouver la motivation d’apprendre et de progresser, anesthésiés par une vie trop facile à côté de laquelle le pensum que représente la semaine de cours ne lutte pas en matière d’attraction. Pour ma part je suis effaré de l’inculture de bien des jeunes pourtant issus de milieux socialement élevés. Indépendamment du modèle économique il faut considérer les gains globaux en matière d’instruction.

Je ne crois pas aux gesticulations alarmistes nous prédisant une éducation à deux vitesses avec le retour d’une forme de préceptorat. Comme vous le dites, jamais ce genre d’officine ne devra avoir et n’aura vocation à suppléer le rôle capital du mammouth qu’est l’EN. Simplement, ne confondons pas l’œuf et la poule. C’est à l’EN d’envisager les réformes nécessaires pour organiser un enseignement plus utile et attrayant. Acadomia et les autres, acteurs de marge du marché de l’instruction, n’ayant d’autre fin que d’offrir une complémentarité. D’ailleurs Acadomia n’a fait qu’appliquer en termes d’entreprise le modèle économique depuis longtemps éprouvé des « petits cours » dans lesquels personne n’a jamais vu de fracture sociale potentielle. Quoi qu’il en soit je refuse de tirer sur l’ambulance au motif de spéculations catastrophistes, le pays a trop besoin de générations correctement instruites pour ça. smiley

@Paul

On est bombardés de pub. De partout. Les gens n’y font même plus attention. En conséquence de quoi le message lui-même retient bien moins l’attention que la nature du communicant. Le parent pressé lui, voit une affiche pour du soutien scolaire, revoit en pensée le carnet de notes catastrophique du petit dernier, et se dit que ça vaudrait peut-être le coup de tenter, sans prendre de position morale préalable sur la nature de l’enseignement dispensé. Le raisonnement ne va pas plus loin...


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