Le débat moral qui semble à vif pollue le constat démographique.
L’impact économique direct du vieillissement est bien sûr celui sur les systèmes de retraite et santé. Mais il a aussi un impact indirect, qui est son poids politique (les vieux étant des électeurs comme les autres qui ont fait l’an dernier la différence entre UMP et PS), poids qui s’exprime de deux manières.
La première est directe : les vieux sont un électorat demandeur de services pour vieux, comme la sécurité dont ils sont sur-demandeurs.
La seconde est indirecte : les vieux sont opposés aux charges sur le capital et favorables aux charges sur le travail. Par exemple, ils aiment bien les monnaies fortes, ce que détestent les jeunes qui ont beaucoup de besoins et peu de moyens, et aiment bien l’inflation, élevée pendant les baby-booms, faible pendant les papy-booms.