Bien que non spécialiste, on ne peut se dispenser, sur un tel sujet, de faire allusion aux travaux de Freud sur l’origine infantile de la soumission/dépendance, fondement archaïque de tout forme de soumissions futures , des plus "normales" aux plus perverses, et sur les mécanismes de déni, parfois de sidération qui les accompagnent, anesthésiant toute capacité critique et élaborant des justifications après-coup.
On peut trouver des analyses concrètes de ces mécanismes dans"Cinq psychanalyses" , "Malaise dans la civilisation" et dans sa correspopndance avec Einstein sur la guerre : Pourquoi la guerre ?
"... L’événement Freud a été le dévoilement du ressort de l’humanité : l’aptitude à la croyance, à la crédulité et au besoin de dépendance, voire de soumission à l’autorité qu’on se choisit, à l’idéalisation d’une théorie qui nous mette à l’abri de penser. Combien de millions de morts du nazisme et des communismes ? C’est cela le transfert. Or l’aptitude à diminuer les transferts, les illusions, les dépendances, est ce qu’offre la psychanalyse, face à « un si fragile vernis d’humanité », pour reprendre le titre d’un livre récent . La découverte freudienne, c’est que le transfert préexiste aux objets que l’on va investir, qui peuvent être source d’aliénation...( Maggiori)