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En réponse à :


claude claude 12 février 2008 18:38

@ plume,

en tant que femme, et mère de famille, votre post m’indigne. car vous ôtez au femme la liberté de désirer devenir mère ou non.

l’avortement n’est pas un moyen de contraception, mais est engendré par l’échec d’une contraception bien menée.

je ne sais pas quel âge vous avez, mais de mon côté, j’ai dépassé la cinquantaine, et suis 2 fois maman.

j’ai donc entendu, jeune fille, les récits des femmes qui avortaient clandestinement sur une table de cuisine, car trop peu fortunées pour se payer un voyage en suisse ou en angleterre.

une de mes grandes- tantes, mère de 6 enfants, a avorté 6 fois, avec l’aide d’une voisine, qui la "travaillait" avec des aiguilles à tricoter. et les médecins, pour la "punir", faisaient le curetage à "vif". en revanche, son mari, n’a jamais eu à souffrir de son refus de prendre des "précautions", sauf la dernière fois, où un médecin l’obligea à assister au curetage... ce fut la dernière fois que ma tante tomba enceinte.

les avortements clandestins à l’aide d’instruments perforants, détergents, eau de javel, persil... rendaient stériles des milliers de femmes (je ne parle même pas de la souffrance) quand elles ne mourraient pas de septicemie ou de tétanos, à l’image de ce qui se passe aujourd’hui en afrique...

je me rappelle du procès de bobigny et du manifeste des 343

L’avortement d’une mineure [modifier]

"Violée par un garçon de son lycée, Marie-Claire est enceinte à 16 ans. Elle refuse de garder l’enfant et demande à sa mère Michèle de l’aider. Michèle C. est une modeste employée de la RATP. Elle élève seule ses trois filles de 16,15 et 14 ans, après avoir été quittée par leur père qui ne les avait pas reconnues. Elle gagne alors 1500 francs par mois.
(...
)

Quelques semaines plus tard, Daniel P., le violeur de la jeune fille, soupçonné d’avoir participé à un vol de voitures, est arrêté. Et il dénonce Marie-Claire dans l’espoir que les policiers le laissent tranquille. Plusieurs policiers se rendent alors au domicile de Michèle C. et la menacent de prison pour elle et sa fille si elle n’avoue pas, ce qu’elle fait alors immédiatement.

"Procès de Bobigny

Dans ce contexte particulier, choisir prend en charge le retentissant procès de Bobigny en 1972. Une jeune fille de 16 ans, Marie-Claire C… s’est fait avorter avec la complicité de sa mère ; celle-ci, défendue par Gisèle Halimi, est jugée en compagnie de 3 autres femmes. A la barre se succèdent nombre de personnalités scientifiques et littéraires (Michel Rocard, Françoise Fabian, Simone de Beauvoir, Professeur Paul Milliez, etc.) cités par la défense pour dénoncer ce « procès d’un autre âge ». Il apparaît que dans les faits la loi ne touche que les pauvres : chaque année, des milliers de femmes, majoritairement mal informées au sujet de la contraception, ont recours à des avortements clandestins. Ceci, au péril de leur vie ou au risque de mutilations irréversibles.(...).

Manifeste des 343 Un article de Wikipédia, l’encyclopédie libre.

Également appelé manifeste des 343 salopes, le manifeste des 343 est une pétition parue dans le magazinefrançaisLe Nouvel Observateur le 5 avril1971 et signée par 343 femmes affirmant avoir subi un avortement, et s’exposant ainsi à des poursuites pénales pouvant aller jusqu’à l’emprisonnement.

Le manifeste commence par ces phrases :

« Un million de femmes se font avorter chaque année en France.Elles le font dans des conditions dangereuses en raison de la clandestinité à laquelle elles sont condamnées, alors que cette opération, pratiquée sous contrôle médical, est des plus simples.On fait le silence sur ces millions de femmes.Je déclare que je suis l’une d’elles. Je déclare avoir avorté.De même que nous réclamons le libre accès aux moyens anticonceptionnels, nous réclamons l’avortement libre. »

Suivent les 343 signatures, notamment celles de personnalités telles que Françoise d’Eaubonne, Simone de Beauvoir, Christine Delphy, Catherine Deneuve, Marguerite Duras, Brigitte Fontaine, Gisèle Halimi, Bernadette Lafont, Violette Leduc, Ariane Mnouchkine, Jeanne Moreau, Marie Pillet (mère de Julie Delpy), Marie-France Pisier, Yvette Roudy, Françoise Sagan, Delphine Seyrig, Nadine Trintignant, Agnès Varda, Marina Vlady, Monique Wittig etc.

 

 

 

cette hypocrisie des "pro-life" devant l’avortement est écoeurante, car ils ne prennent pas en compte ni la souffrance de la mère, ni celle de l’enfant à naître.

dans l’idéal, un bébé nait que s’il est désiré et accueilli dans un environnement familial aimant et équilibré.

dans la pratique, il y a la violence, les guerres, les viols, la famine, la misère, les pathologies mentales, les familles à risque, la maladie...

de quel droit doit-on imposer à une jeune femme violée de mettre au monde un enfant ? de même pour une gamine, dont on sait que la grossesse risque de de perturber son état de santé et celui de son enfant ? n’est-il pas cruel d’imposer cette épreuve à une femme démunie, sans ressource abandonnée par le père biologique de son enfant ?

en dehors de ces cas, il y a celles qui rejettent l’idée d’être mère et qui maltraitent leurs enfants ?

je ne vais pas faire un morbide inventaire à la prévert, mais il existe des centaines d’exemples, où la contraception, à défaut l’interruption volontaire de grossesse sont mille fois préférables à la mise au monde d’enfants condamnés à vivre dans les bas-fonds de l’humanité.

la société s’en fout ! elle ne veut pas prendre en charge la détresse de ces femmes et de leurs enfants. et ce n’est certainement pas les "pro-life", confits de bigoterie stérile, pratiquant la cumpabilisation à outrance, qui vont offrir gîte, couvert ,protection et sutout compassion, à ces millions de femmes desespérées.

voici la situation dans les pays où l’avortement est prohibé ou criminalisé :

"L’avortement clandestin en Afrique
Un drame silencieux qui tue 300 000 femmes tous les ans


Selon l’Organisation mondiale de la Santé, 44% des femmes qui meurent chaque année dans le monde, suite à un avortement clandestin non médicalisé, sont africaines(...)

Des femmes qui n’ont pas d’autres solutions que l’avortement clandestin

Les femmes qui tiennent absolument à mettre fin à des grossesses non désirées se tournent souvent vers des « avorteurs » clandestins dans les cliniques de rue. Beaucoup d’entre eux utilisent des techniques rudimentaires et extrêmement dangereuses. Ainsi, elles acceptent de « s’enfoncer des cintres dans le vagin, un tesson de bouteille ou un mélange de verre pilé », ou alors, elles demandent à leur compagnon de « piétiner leur ventre », ont rapporté à la presse certains gynécologues présents à la première conférence africaine sur l’avortement, qui s’est déroulée à Addis Abeba, en Ethiopie (20-23 mars 2005). Ce faisant, ces femmes risquent d’avoir leurs utérus perforés, subir une importante hémorragie, ou être victimes d’infections pouvant conduire à la mort. Selon l’Organisation mondiale de la santé, 4,2 millions d’avortement à risque se produisent tous les ans en Afrique, entraînant près de 300 000 décès. Au niveau mondial, 44% des femmes qui meurent suite à des complications dues à un avortement non médicalisé, sont africaines. Il représente même en Ouganda et au Ghana, l’une des premières causes de mortalité."(...)

 

"Pourquoi y a t-il encore tant de femmes qui meurent pendant la grossesse ou l’accouchement ?

Q : Pourquoi y a t-il encore tant de femmes qui meurent pendant la grossesse ou l’accouchement ?


Archivedes questons et des réponses

Posez une question en ligne

R : Toutes les minutes, au moins une femme meurt dans le monde des complications de la grossesse ou de l’accouchement - soit un total de 529 000 décès par an. En outre, le nombre de femmes souffrant de lésions, d’infections ou de maladies liées à une grossesse ou à un accouchement est vingt fois supérieur - environ 10 millions de femmes par an.

Cinq complications directes sont responsables de plus de 70% des décès maternels : hémorragie (25%), infections (15%), avortements à risque (13%), éclampsie (forte tension susceptible d’entraîner des convulsions - 12%) et dystocie (8%). Ce sont là les principales causes de décès maternels, toutefois, l’inaccessibilité, le coût excessif et la piètre qualité des soins sont aussi des éléments déterminants. Ces décès sont préjudiciables au développement et au bien-être social puisque environ un million d’enfants se retrouvent orphelins chaque année et qu’ils ont dix fois plus de chances de mourir dans les deux années qui suivent le décès de leur mère.

. La grande majorité des décès maternels pourraient être évités si les femmes avaient accès à des services de planification familiale de qualité, à des soins qualifiés pendant la grossesse, l’accouchement et le premier mois qui suit la naissance ou à des services ad hoc après un avortement ainsi qu’à la possibilité d’avorter dans conditions de sécurité lorsque cette intervention est autorisée par la loi. 15% des grossesses et des accouchements nécessitent des soins d’obstétrique d’urgence car les risques ne sont pas prévisibles. Un système de soins de santé fonctionnel et un personnel de santé qualifié sont indispensables pour sauver la vie de ces femmes. (...)

 


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