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claude claude 12 février 2008 17:22

@ l’auteur et aux autres,

le sujet est délicat : il y a la loi et la biologie.

il y a les pro et les anti- avortement., les religieux et les non religieux

on s’appuie sur des chiffres, une mesure du temps, on compte, on additionne, on soustrait ? quand -est-ce que l’embryon devient une personne ? à la conception ? à la nidation ? à la formation du coeur et la mise en place du tube neural ? aux premiers spasmes ??? à la limite de viabilité ?

à vrai dire, personne ne sait vraiment avec certitude...

moi y compris.

alors je vais tenter d’y répondre sous un autre angle.

je suis partisanne de la liberté de conception et d’avorter, car chaque femme a le droit fondamental d’être maîtresse de son corps et de sa capacité à devenir mère. ceci dit, je voudrais juste apporter mon témoignage de petite terrienne bien ordinaire.

j’ai 2 enfants, magnifiques, merveilleux (enfin quand ils dorment smiley ), dont je suis très fière. grâce à la contraception, je les ai désirés, attendus et mis au monde quand la période me semblait optimale : un foyer, un compagnon aimant, et des conditions matérielles de vie agréables.

ces 2 fois 9 mois de grossesses, furent des moments éblouissants, où je me sentais comblée, et même au dessus de la notion de bonheur : j’aimais cette idée de créer la vie.

en plus de ces 2 enfants, j’en ai perdu un en cours de route, à 3 mois de grossesse. ce fut un trou immense qui ne s’est jamais refermé : même aujourd’hui, 28 ans après, je pense à lui et me demande quel adulte il ou elle serait devenu(e)...

je comprends ces parents en deuil d’un devenir d’enfant, qui veulent que celui-ci appartienne physiquement à leur famille en apparaissant sur le livret de famille.c’est je dirais, de l’intime intimité d’une famille dont on parle, et dela manière dont chacun vit son deuil . mais cela doit rester du domaine du privé sans être récupéré par les "pro-life"

l’enfant que j’ai perdu, n’est devenu "enfant" que parce que je l’ai voulu, désiré et qu’au fond de moi, tout mon être l’aimait dès la conception. 

s’il avait fallu que les circonstances de la vie m’obligent à avorter, parce que je n’était pas prête à devenir mère, je l’aurais fais sans état d’âme, car en deçà d’un certain nombre de semaines de maturation, l’embryon n’est pas humain, ne pouvant survivre ni se développer de manière autonome.

l’embyon, puis le foetus ne devient enfant que si on l’aime. c’est pourquoi, le législateur fait preuve d’humanité en permettant son inscription dans les livrets de famille, mais en aucun cas cela ne doit influer sur la liberté d’avoir des enfants.

 


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