• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


mi2nmi 26 février 2008 12:07

Raul annonce des premières mesures pour les prochaines semaines

Dans son discours de clôture de la session, le nouveau président du Conseil d’État et du Conseil des ministres a déclaré : « Le mandat du peuple à cette législature est clair : continuer de consolider la Révolution dans un moment historique qui nous exige d’être à la fois dialectiques et imaginatifs, comme nous l’a demandé le camarade Fidel Castro dans son importante réflexion du 14 janvier ».

Raul a ensuite fait allusion aux expectatives qui se sont créés, à Cuba comme à l’étranger, autour de la composition du Conseil d’État que vient d’élire l’Assemblée. « La principale incertitude a été dissipée par le camarade Fidel dans son message du 18 février. Je peux ajouter à ce qu’il a exprimé, que je remercie notre peuple, au nom de la direction de la Révolution, pour les innombrables témoignages de sérénité, de maturité, de confiance, ainsi que la conjugaison de sentiments authentiques de tristesse et de fermeté révolutionnaire ».

« J’assume la responsabilité qui m’a été confiée avec la conviction, comme je l’ai maintes fois répété, que le commandant en chef de la Révolution est unique. Fidel est Fidel, comme nous le savons bien, Fidel est irremplaçable et le peuple poursuivra son œuvre quand il ne sera plus physiquement présent. Cependant, ses idées seront éternellement présentes, ses idées qui nous ont permis d’élever le bastion de dignité et de justice que représente notre pays. Seul le Parti communiste, garant de l’unité de la nation cubaine, peut être le digne héritier de la confiance que le peuple a mise en son leader. Le Parti est la force dirigeante supérieure de la société et de l’État, comme l’établit le chapitre 5 de notre Constitution, adoptée en référendum par exactement 97,7% des votants. Cette conviction revêtira une importance particulière lorsque, en vertu d’une loi naturelle de la vie, la génération qui a fondé et forgé la Révolution ne sera plus », a-t-il dit.

Plus loin, Raul a demandé l’autorisation à l’Assemblée en sa qualité d’organe suprême, de consulter avec le leader de la Révolution, le camarade Fidel Castro, les décisions d’importance spéciale pour l’avenir de la nation, surtout celles liées à la défense, à la politique extérieure et au développement social et économique du pays.

Même si la standing ovation qu’a entraîné cette demande a confirmé l’adoption d’une telle proposition, celle-ci, comme il est stipulé par la loi, a été soumise au vote.

« Nous nous devons d’être plus efficaces dans la gestion de notre gouvernement », a dit Raul Castro plus loin.

Il a annoncé qu’en vertu de l’article 75 de la Constitution, l’Assemblée avait décidé de considérer question de la composition du gouvernement lors d’une prochaine session, ce qu’il a qualifié de « décision sage et opportune, car il ne s’agit pas uniquement de nominations, mais de déterminer les changements qui doivent être introduits dans le système d’organismes de l’administration centrale de l’État, ce qui demande un peu plus de temps ».

Raul a fait remarquer que le panorama national et international a considérablement changé, si bien qu’à l’heure actuelle il nous faut une structure plus compacte et fonctionnelle, avec un nombre plus restreint d’organismes de l’administration centrale de l’État et une meilleure distribution des fonctions qu’ils doivent remplir.

Il a expliqué que ce pas permettra de diminuer l’énorme quantité de réunions, coordinations, autorisations, conciliations, dispositions, règlements, circulaires, etc., et de concentrer certaines activités économiques décisives qui aujourd’hui sont dispersées dans plusieurs organismes, ainsi que de procéder à une meilleure utilisation des cadres.

« En résumé, il nous faut rendre plus efficiente la gestion de notre gouvernement »,
a-t-il souligné.

Faisant allusion aux échanges d’opinions divergentes provoquées par son discours du 26 juillet à Camagüey, il a signalé : « Il ne faut pas avoir peur des divergences dans une société comme la nôtre, au sein de laquelle il n’existe pas de contradictions antagoniques, où les classes sociales qui la composent ne sont pas antagoniques. Des échanges de vues divergents et approfondies naissent les meilleures solutions si on est mu par des objectifs sains et les critères sont versés avec responsabilité ».

« Les devins internationaux de la mort de la Révolution ont essayé de tirer profit des critiques suscitées pendant l’étude et la réflexion de mon discours du 26 juillet à Camagüey, sans comprendre qu’il s’agissait d’un débat critique au sein du socialisme. C’est ce qu’ont largement confirmé, quelques mois plus tard, les résultats de nos élections qui se sont achevées le 20 janvier.

 Il a signalé que « nous avons pris note des déclarations offensives et ouvertement ingérencistes de l’empire et de certains de leurs plus proches alliés. Comme il fallait s’y attendre, le Département d’État s’est hâté d’annoncer la poursuite du blocus, conformément à la politique de l’actuelle administration. D’autres, avec des propos plus nuancés persistent à conditionner les relations avec Cuba à un processus de « transition » destiné à détruire l’œuvre de tant d’années de lutte. Comme ils connaissent mal notre peuple, si fier de sa pleine indépendance et de sa pleine souveraineté ! ».

En ce qui concerne les difficultés internes que traverse le pays, Raul a précisé que les priorités et le rythme des solutions dépendront des ressources disponibles et de l’analyse approfondie, rationnelle et collégiale à laquelle procèderont les organes compétents du Parti, de l’État et du gouvernement. « Il y a des questions dont l’analyse demande du temps, car une erreur provoquée par l’improvisation, la superficialité ou la précipitation pourrait avoir des conséquences négatives considérables », a-t-il dit.

Il a insisté sur l’importance de la discipline et sur le fait que la priorité sera axée sur la satisfaction des besoins élémentaires de la population, des besoins aussi bien matériels que spirituels, en accord avec le renforcement soutenu de l’économie nationale et de sa base productive.

« Nous allons également étudier le phénomène de la double monnaie dans l’économie. Afin d’éviter les effets traumatisants et les incongruités, il faut avoir une perspective intégrale et tenir compte, entre autres facteurs, du système des salaires, des prix du détail, des gratuités et des subsides millionnaires qu’impliquent actuellement de nombreux services et produits distribués d’une manière égalitaire, comme ceux de la carte de rationnement qui dans les conditions actuelles de notre économie sont irrationnels et insoutenables.

«  J’ai parlé en décembre de l’excès de prohibitions et de régulations, et dans les prochaines semaines nous commenceront à éliminer les plus simples. Au début, beaucoup d’entre elles avaient pour but d’éviter l’apparition de nouvelles inégalités, à un moment de pénurie généralisée.

Même si cela peut paraître simple, la suppression d’autres régulations prendra encore du temps car elle demande une étude intégrale et des changements de certaines normatives juridiques, et certaines d’entre elles ont été adoptées en réponse aux mesures prises contre notre pays par les différentes administrations des Etats-Unis », a signalé Raul Castro.



http://www.granma.cu/frances/2008/febrero/dom24/9version-f.html


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès