• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


jeseme33 9 mars 2008 18:57

Dommage, sur un sujet si grave, de voir autant d’attaques inter-personnelles. Quel intérêt et qu’est-ce que cela amène à qui que ce soit ?

Sur le sujet lui-même, l’avancement de la recherches sur le cancer, il est une piste qui a été étouffée dans l’oeuf, après bien des polémiques. Il s’agit des travaux du biologiste et biochimiste français BELJANSKI, largement salués et soutenus par de nombreux médecins et chercheurs (Henri Boiteux : ancien administrateur de l’Institut scientifique sur le cancer au CNRS, le Dr Philippe Anker, le Pr Maurice Stroun de Genève, parmi d’autres).

BELJANSKI a eu le tort, alors qu’il travaillait à l’Institut PASTEUR dans les années 1970, de publier des résultats MONTRANT UNE DIFFERENCE PHYSICOCHIMIQUE entre une cellule cancéreuse et une cellule saine (après avoir découvert l’existence d’une enzyme permettant de transformer un ARN en ADN dans les bactéries : ce qui valut un prix Nobel en 1972 à son co-découvreur américain, H. Temin). Or Jacques MONOD, son PATRON DIRECT, avait obtenu un prix Nobel puis publié "Le Hasard et la nécessité" dont les affirmations se trouvaient ainsi mises en défaut. La découverte de Beljanski et Temin ((existence de la transcriptase inverse bactérienne) sera à nouveau confirmée en 1989... mais Beljanski a déjà été renvoyé de l’institut Pasteur. Il poursuit ses recherches, comprenant son impact sur une approche différente de la lutte contre les cellules cancéreuses, en complément des radiothérapies et chimiothérapies classiques.

Beljanski étant chercheur et pas fabricant de médicaments, il confie d’abord EN 1973 à l’institut Merieux le fastidieux et onéreux protocole qui donne l’Autorisation de mise sur le Marché (AMM). Or, l’Institut Mérieux fusionnera en 1976 avec le Service production de l’Institut Pasteur, et la collaboration prend fin avant l’aboutissement du dossier d’AMM. Même fin de non recevoir en 1975 avec le laboratoire Servier, resté sur la certitude de jacques Monod "qu’il n’y a pas de différence entre les cellules normales et les cellules cancéreuses".

Avec l’aide de quelques médecins, pharmaciens, chercheurs, il arrive à trouver des financements pour monter un petit laboratoire (le Laboratoire de St Prim) avec l’objectif d’amorcer le processsus de demande d’AMM, en relation avec le Pr Jean Cahn, Directeur de l’Institut de Recherche SIR International, interlocuteur du Ministère de la Santé. Celui-ci et son laboratoire seront très rapidement mis en liquidation judiciaire, poursuivis avec précipitation pour une ancienne dette à l’Urssaf, dont l’urgence non négociable éclaire bien le contexte. Le processus de demande d’AMM est à nouveau bloqué.

Pendant tout ce temps, les médecins convaincus de la démarche et de l’effet (sans effets secondaires) des produits préconisés, prennent en charge des cancéreux, surtout ceux dont le diagnostic officiel coupe court à toute espérance de vie. Prescrits par des médecins mais ne pouvant encore être des médicaments, les produits sont fabriqués par des pharmaciens sous la qualification de "préparation magistrale", ce qui est une démarche tout à fait légale... en attendant...

Alors Beljanski fait l’objet de maintes poursuites judiciaires, avec saisie de son laboratoire, de tous ses documents, de tous ses produits (y compris CHEZ les patients qui utilisaient le traitement en accompagnement de leur thérapie classique)... Au cours d’une affaire plaidée le 23 mars 1994, le procureur dira pourtant "M. BELJANSKI est un biologiste réputé. Personne ne conteste la valeur de ses travaux. Le représentant du Ministère public reconnaît que le biologiste n’est pas un charlatan. Il n’y a pas d’élément dans le dossier qui puisse permettre de discréditer la valeur scientifique de ses travaux... L’Etat aurait dû l’aider financièrement..." (citation du Journal de la Haute Loire du 24 mars 1994). Le Procureur demande et obtient une condamnation symbolique à une amende de 1F, avec dispense de peine. Quelle gifle pour le Directeur Général de la Santé... qui ne s’en tiendra pas là... Les poursuites ne s’arrêtent pas avec la mort de Beljanski en 1998. L’anathème continue d’être jeté sur son nom et son entourage qui poursuit son combat. En appel en mai 2002 à Paris, la Cour a reconnu que les produits Beljanski n’étaient pas des "produits trompeurs" comme il était indiqué dans l’acte de renvoi. Toujours en 2002, la Cour européenne des Droits de l’Homme condamne la France pour ne pas avoir respecté un "délai raisonnable" compte tenu de l’enjeu important du procès, qui aurait dû lui permettre de faire reconnaître la valeur scientifique de ses travaux. Les poursuites seront annulées en septembre par le tribunal du jugement d’appel...

Il est regrettable que malgré la somme de médecins, chercheurs... qui soutenaient son approche, jamais une quelconque investigation honnête n’a été entreprise pour s’intéresser aux fondements biologiques de ses recherches et aux résultats obtenus, pour s’intéresser aux malades et comprendre leur guérison.

Aujourd’hui en France, certains médecins continuent de prescrire les produits Beljanski, qui sont fabriqués aux Etats-Unis et n’ayant toujours pas obtenu d’AMM, ne sont pas remboursables.

A quand une tribune (Agoravox ?), une société, où l’on cessera de tenter de discréditer ou ereinter l’autre, lorsque son discours, ses opinions ne sont pas conformes aux nôtres ?

Pour en savoir plus :

http://www.amessi.org/Mirko-Beljanski-1923-1998

http://www.onnouscachetout.com/themes/medecine/beljanski.php

http://beljanski.com

http://groups.google.com/group/amessi/web/beljanski---une-nouvelle-approche-thrapeutique-du-cancer-affaire-galile-du-xxme-sicle


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès