La réaction de Greenspan a tout de même de quoi laisser rêveur ("il n’est pas possible d’identifier une bulle avec certitude").
N’y a-t-il pas de signes avant-coureurs, comme un décalage entre la valeur d’un bien ou d’une société et la valeur cotée, comme une augmentation du risque, comme un effet de masse qui conduit à saturer un marché ?
D’autre part, l’identification de "bulles locales" et l’incertitude d’une généralisation ne devrait-elle conduire à plus de prudence ou au moins plus de vigilence ? Surtout s’il y en a une "multitude" ?
"Pas de possibilité d’identifier une bulle et encore moins de l’arrêter" : c’est tout ce que peut nous fournir comme explication l’un des grands gourous de l’économie, dont chaque parole est enregistrée, diffusée, disséquée pour voir ce qui se cache au-delà des mots ? Finalement, c’est "je ne peux rien savoir à l’avance, rien corriger, rien mettre en place pour prévenir", seulement une fatalité ? C’est comme ça qu’il définit une responsabilité ? Il n’a tité aucune leçon de tout ce gâchis ? Trois mille ans de civilisation pour en arriver à çà ?
Quand aux économistes : n’ont-ils pas parfois des intérêts privés - qu’il s’agisse de direction de fonds ou de simples conseils vendus à prix d’or - qui modifierait leur communication ?
Tout cela ressemble à une sinistre farce.