Je ne saurais trop conseiller la lecture du livre de Jean-Paul Brighelli, "La fabrique du crétin". Je pense que les élèves veulent simplement qu’on revienne à une école qui leur enseigne vraiment quelque chose, au lieu de simplement les rendre exploitables par les entreprises. Pour Brighelli, l’école a renoncé il y a longtemps à vraiment donner une culture aux élèves (pardon, les "apprenants", dit-on maintenant) pour simplement leur donner une couche de vernis pour les rendre utile à quelque chose dans une entreprise : savoir lire, écrire, compter, ânonner quelques mots d’anglais (ah, la pratique du globish !), utiliser un ordinateur. Point final.
Les cours de littérature ont surtout pour but de dégouter les élèves de jamais ouvrir un livre, les cours de maths empêchent de découvrir le coté amusant des mathématiques. Surtout, éviter que les élèves prennent plaisir à apprendre, et ne pas trop leur apprendre. On ne sait pas jusqu’où ils pourraient aller et tout ce qu’ils pourraient vouloir...
Alors, oui, ça génère de la révolte. Et le problème, quand on a entre quinze et vingt ans et qu’on est inculte, c’est que la révolte, c’est pas très productif ni très efficace. Ces mouvements sont tout simplement des appels à l’aide, de plus en plus désespérés. Et c’est *nous*, les adultes, qui devriont intervenir pour changer les choses !