• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Pierre MULLER (---.---.83.74) 22 octobre 2005 23:15

Jean-Paul Droz >> Sachant qu’il faut avant tout distinguer deux catégories de vote électronique : celui en bureau de vote, et celui à distance (par Internet, SMS,...), pourquoi mentionner le Brésil ? Soit il s’agit des pays généralisant le vote électronique : le Canada et la Suisse n’en sont pas, et on pourrait ajouter les Pays-Bas, l’Inde et les USA (eh oui, il faut aussi parler des désastres en la matière). Soit il s’agit de pays votant par Internet : ce n’est pas le cas du Brésil, le Canada me semble une petite expérience (la seule ville de Markham), et ajoutons la Grande-Bretagne qui vient d’abandonner ses projets 2006. Libération publie aujourd’hui deux bons articles : sur l’Estonie et un état des lieux du vote par internet

Les machines brésiliennes ne sont pas interconnectées : à la fin du vote, elles produisent des disquettes qui sont ensuite centralisées.

« La lecture des blogs montre la résistance très forte des Français au e-vote ». Les blogs ne me semblent pas représentatifs. Les électeurs découvrant les machines à voter (en bureau de vote donc, cela depuis 2004, et dans une cinquantaine de villes actuellement) sont en majorité confiants. Il faut dire que la com’ municipale est plutôt lénifiante. Et que les problèmes du vote électronique n’apparaissent pas à première vue.

Alexandre Santos >>

« éviter les déplacements de centaines de kilomètres pour aller voter » : c’est la promesse d’e-poll (terminaux dans les bureaux de vote, connectés à des serveurs liste électorale et urne). A part qu’on n’a pas besoin d’un système si complexe pour réaliser cette promesse. On pourrait se contenter d’une liste électorale informatisée et accessible depuis tous les bureaux de vote.

Il n’y a plus du tout de bulletins nuls. Une erreur de l’électeur reste possible, mais son choix incorrect sera considéré comme valide.

Moins cher, cela ne serait possible que si tout le monde votait par internet. Pendant longtemps, cela ne pourrait être qu’une alternative à d’autres modes de vote, et donc ajoutant des coûts plutôt que les évitant. Et la sécurité doit passer avant le coût. C’est tout de même curieux qu’on se plaigne du coût du vote papier depuis peu. Et qu’on ne réfléchisse pas aux moyens de réduire ces coûts sans forcément utiliser l’électronique. Qui veut tuer son chien, l’accuse d’avoir la rage !

Les votes sous la contrainte : pour cela, les Estoniens autorisent le vote multiple, seul le dernier comptant. C’est imparfait et il faudrait voir si le secret du vote est bien protégé. En principe, un système de vote anonymise les bulletins électroniques, et on ne peut pas savoir qui a composé tel ou tel bulletin. Donc comment retrouver les votes précédents qu’il ne faut pas compter ?

« transformer chaque citoyen en député » me parait une utopie. Etre député est un travail à plein temps. Mais faire quelques référendums réguliers, comme les Suisses, serait un progrès. Les « opinions/désirs », ça me fait un peu peur... Je préfère les décisions rationnelles et mûrement réfléchies.

Petite provoc de ma part : un moyen simple de sécuriser le vote électronique est de voter sans secret, comme à l’Assemblée Nationale. Pourquoi pas, si l’enjeu est faible ?

Pierre Muller, webmestre de http://www.recul-democratique.org Citoyens critiques sur le vote électronique.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès