D’accord avec Sandro, c’est un fait de la psychologie humaine : on écrit d’abord pour soi.
Evidemment, comme je ne suis pas poète, je ne me suis jamais confronté à ce problème. J’écris dans mon domaine (psychosociologie) et c’est autre chose. Ce n’est pas de la littérature mais de la didactique, et donc ça ne s’adresse pas à des bibliophages mais à des étudiants ou des chercheurs.
Ce qui me paraît essentiel et fascinant c’est l’immense pouvoir de l’écriture. Ne dit-on pas verba volens, scripat manent ?
Alors ne venez pas vous plaindre de ne pas pouvoir vivre de votre plume et songez plutôt à l’immense désert intellectuel de ces gens qui, dans les pays les plus pauvres, n’ont pas accès à l’apprentissage de l’écriture et de la lecture.
On dit souvent que la supérioté de l’homme sur les animaux, c’est la complexité de son langage. Je ne suis pas d’accord. La vraie différence, c’est que l’homme a inventé un moyen de graver les mots dans la pierre…