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aquad69 17 avril 2008 12:39

Bonjour Michel Santi,

Bon article, d’actualité évidemment, un peu "langue de bois" tout de même...

Un détail : quand vous dites que le marché des actifs s’est disloqué en Août 2007, c’est discutable ; c’est en réalité seulement la date où les médias ont commencé à très timidement en parler au public.

En réalité, l’affaire des "subprimes" a commencé fin 2006, et les expulsions d’emprunteurs défaillants aux USA avaient déjà atteint leur vitesse de croisière au début du printemps 2007.

D’ailleurs certains sites prévoyaient déjà cette crise début Janvier 2006. Voir à ce sujet, entre autres sans doute, Europe2020.org. Ce qui prouve bien que l’on en était parfaîtement conscient il y a quelques années dans les milieux "autorisés". Mais ne comptez pas sur votre banquier pour vous donner en temps utile de telles informations !

Mais quand vous parlez de "question très graves auquelles il est urgent de répondre", vous vous avancez, mon cher : s’il était possible d’y répondre de manière classique, celà aurait été fait depuis un certain temps...

En vérité, les solutions ne sont pas à trouver dans les "faut qu’on" et "yaka" ...

Le problème réel aujourd’hui, c’est tout simplement que les pouvoirs décisionnaires, au niveau mondial, sont dans de mauvaises mains ; dans le meilleur cas, des mains d’aveugles, mais le plus souvent, celles de gens avides et corrompus, voire menant des projets criminels et pires que tout ce que nous pourrions imaginer.

Et celà en tous domaines : politiques, économiques, financiers, alimentaires, agricoles, nucléaires, militaires, scientifiques, pour ne parler que des plus connus ; mais il faut bien comprendre que cette folie étant "organisée" par des "professionnels, elle a pour vocation de tout prendre en mains.

Il est parfaîtement vain de vouloir s’imaginer qu’il serait possible de trouver à l’échelle mondiale et des nations des solutions humainement satisfaisantes - humainement, bien sûr, car toute issue serais par définition une "solution", même les plus cauchemardesques- à l’intérieur du cadre des institutions actuelles dont le fonctionnement "normal", cad conforme à leur nature, est précisément ce qui nous a bloqué et enfermé dans nos gigantesques contradictions.

La solution n’existe tout simplement pas à l’intérieur du système de pensée actuel.

C’est un principe que l’on observe dans beaucoup de situations : quand on est coincé et que l’on veut se sortir d’un état ou toute solution est bloquée, il faut alors changer de perspective, "sortir du cadre", et le faire le plus complètement possible.

C’est là que l’on constate en général que les derniers à en être capables et de trouver une issue sont précisément les "spécialistes", et les gens que l’on a installé aux commandes de l’appareil de par leur prétendue capacités d’expertise.

Enfermés dans un savoir étranger à toute compréhension, ils sont incapable d’en sortir, précisément parceque, s’ils le faisaient, ils sortiraient "du cadre de leurs compétences"...

L’ironie de la chose, c’est que nous en sommes aujourd’hui revenus à l’époque de Molière, quand il fustigeait les docteurs de la médecine ; car c’est beaucoup moins après la médecine elle-même que Molière en avait que contre ces "docteurs" entièrement ligotés par la sclérose de leurs règles de pensée.

"Vous préférez mourir dans les règles, ou être guéri hors des règles ?" que l’on peut pasticher ainsi :

Maître Santi, vous préférez que notre Monde s’effondre "dans les normes", ou qu’il trouve une issue "hors des normes" ?

Pour l’exprimer en quelques mots concrets : il est complètement vain d’espérer quoique ce soit ni aucun bénéfice d’aucune institution officielle aujourd’hui, mondiale, nationale ou locale, politique ou économique, et de leur représentants publics ou privés ; il n’est d’ailleurs même pas utile de les combattre, car ce serait non seulement du temps perdu, mais celà entraînerait une réaction dangereuse et puissante de leur part.

Il importe tout simplement de les ignorer autant que l’on puisse, de s’en détourner, et de tenter de nous reconstruire le plus d’autonomie possible. Car le fondement de toute cette prétendue puissance est la dépendance du public et des "clients", et c’est précisément ce que l’on s’emploie à développer le plus possible en échanges des "avantages" que l’on nous promet.

En vérité, et celà vous étonnera sans doute, le "système mondial, etc, etc", n’existe pas ; tout celà n’est qu’une gigantesque illusion qui ne se perpétue que parceque les gens y croient, même à leur détriment, et parce que ceux qui en profitent y ont leur fond de commerce.

Quand on a affaire à un fantôme, celà ne sert à rien et il est même nuisible de le combattre : au mieux, on perd son temps, au pire, ce faisant, on lui attribue une réalité, ce qui est précisément ce qu’il attend et dont il a besoin.

Si l’oeuvre du Mahatma Gandhi était aujourd’hui redécouverte, les gens pourraient en tirer profit. Mais on peut retrouver ces principes dans toute perspective réellement traditionnelle., chez tous les peuples.

Cordialement Thierry

 


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