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Martin sur AgoraVox Martin sur AgoraVox 1er mai 2008 14:31

 

Quelle que soit l’assiette d’imposition si l’impôt est prélevé pour au développement (par exemple la taxe Tobin-Spahn ou autre type de prélèvement obligatoire) ou quelle que soit tout autre manière de récolter les fonds (aides bénévoles etc), la question la plus importante est quelle est l’utilisation de ces sommes.

 

Car à quoi sert de produire de plus en plus d’aliments si en même temps la démographie de certaines régions de la planète conduit à une croissance incontrôlée de la population mondiale ?

 

Concernant la faim dans le monde, il y a d’une part l’effet des spéculations sur le prix des denrées alimentaires ce qui rend les aliments inaccessibles aux pauvres, il y a d’autre part l’orientation des productions agricoles vers l’industrie non-alimentaire (agro-carburants ...) ou vers la production de la nourriture pour animaux d’élevage (car l’habitude injustifiée de manger quotidiennement la viande se propage sur la planète) ce qui réduit la part disponible pour la nourriture humaine. Il y a aussi le déséquilibre entre d’un coté le potentiel de production agricole en respectant les équilibres écologiques (problème d’utilisation de pesticides, d’utilisation d’eau, de réduction de la biodiversité par la réduction des zones « sauvages » etc.) et de l’autre coté la masse croissante des populations.

 

C’est un fait certain : il va être de plus en plus difficile de nourrir la population mondiale si des actions prioritaires ne sont pas entreprises pour faire baisser fortement la natalité dans certaines régions du globe.

 

Les gains de productivité dans les techniques agricoles se traduisent partout dans le monde par l’accroissement des pollutions de types divers et par l’accroissement des déséquilibres écologiques du fait de l’accroissement des zones agraires, de la réduction des forêts, de l’exposition accrue à l’érosion des grandes surfaces cultivés industriellement.

 

Autrement dit, contrairement à ce que conclut cet article, la solution n’est pas dans le productivisme agricole en expansion perpétuelle. La solution est dans des mesures volontaristes de contrôle de la natalité dans les pays où les populations prolifiques n’arrivent pas à subvenir à leur propres besoins alimentaires. Ces pays sont ceux où les structures économiques ne peuvent pas suivre l’explosion démographique et où les adolescents ont pour objectif principal de venir gagner en Europe de quoi nourrir leur famille nombreuse.

 

Par exemple, le Niger a très peu de surface cultivable et très peu d’eau disponible pour l’agriculture, pourtant le Niger est le pays avec le taux de natalité le plus élevé au monde : plus de 7 enfants par femme. À ce taux-là la population double environ tous les 20 ou 25 ans. À l’évidence la priorité est dans la baisse de la natalité et pas dans la hausse de la productivité agricole.

 

Si on n’intervient pas avec des mesures volontaristes pour imposer la baisse de la natalité dans les pays qui n’arrivent pas de façon autonome à assurer la survie de leur population, alors le scénario démographique « moyen » qui prévoit 9 milliards d’habitants sur la planète en 2100 sera largement dépassé et pourrait atteindre plusieurs dizaines de milliards d’habitants.

 

La Division de la population de l’ONU a en effet publié ses prévisions les plus récentes concernant la progression de la population mondiale. La Division de la population envisage plusieurs scénarios dont un scénario « moyen » avec 9 milliards d’habitants en 2100.

 

« Selon ce scénario moyen, le niveau de la fécondité mondiale se stabilisera autour de deux enfants par femme. Toutefois, la Division de la population rappelle que même de faibles variations dans le taux de fécondité peuvent avoir d’énormes conséquences sur le long terme. Même une faible variation de 0,25 enfant par femme par rapport à ce scénario moyen de 2,1 enfants par femme aboutirait à une prévision de la population mondiale pour 2033 de 2,3 milliards d’habitants (hypothèse basée, pour un taux de fécondité de 1,85 enfant par femme) à 36,4 milliards (hypothèse haute, pour un taux de fécondité de 2,35 enfants par femme). »

 

Vous trouverez le texte du paragraphe précédent dans le Communiqué de presse de l’ONU, dont le sous-titre précise que la population mondiale pourrait éventuellement « atteindre 44 milliards vers 2100 » car ce n’est pas exclu.

 

 

 

 

En fait tout dépend du taux de natalité moyen des femmes. Le taux de natalité qui permet de maintenir une population au même niveau, donc le taux de renouvellement stable, est de 2,1 enfants par femme. Dans certaines régions de la planète ce taux restera longtemps très supérieur à 2,1 enfants par femme. C’est une question d’évolution des mentalités. Ainsi les démographes se basent sur les données économiques et sociologiques (donc sur le contexte civilisationnel et culturel) pour estimer l’évolution des tendances démographiques. D’après ces études, les démographes prévoient généralement que l’évolution des mentalités en Afrique sera très lente et que le pic des populations en Afrique ne sera toujours pas atteint en 2100, date à laquelle les Africains seront selon les estimations moyennes entre 2,2 milliards et 3 milliards (ou entre 15 et 25 milliards dans les cas extrêmes, peu probables mais pas impossibles). Il ne faut pas oublier que les Africains étaient 130 millions en 1900, qu’ils étaient 780 millions en 2000 et qu’ils sont déjà 950 millions en 2008. Le taux de natalité moyen sur l’ensemble du continent africain est actuellement d’environ 5 enfants par femme.

 

Encore un extrait du même Communiqué de presse de l’ONU :

 

« Le rapport montre également que, dans l’hypothèse du scénario moyen, la part de l’Afrique dans la population mondiale doublerait d’ici à 2300, passant de 13% actuellement à 24%. Celle de l’Europe tomberait de 12% à 7%, et l’Inde, la Chine et les États-Unis resteraient les États les plus peuplés. » 

 

À cela s’ajoute le fait qu’en Europe, la population d’origine européenne, dont le taux de natalité moyen sur l’ensemble du continent est d’environ 1,3 enfant par femme, est en voie de remplacement par des immigrés en provenance d’autres continents. Le remplacement est voulu et dans les faits encouragé par les politiques européens pour des raisons de politique économique en suivant les orientations mondialistes adoptées par les politiques au pouvoir. La projections démographique moyenne pour l’Europe, si rien n’est fait pour inverser les tendances actuelles, donne en 2100, un tiers d’habitants d’origine européenne et deux tiers d’origine non européenne (ces derniers seront notamment originaires d’Afrique).

 

Le graphe «  évolution des populations en Europe et en Afrique  » est la synthèse de ces évolutions démographiques, d’une part constatées et d’autre part prévues (si aucune action politique ne parvient à arrêter ces tendances) respectivement en Europe et en Afrique, en tenant compte des flux migratoires. Ce graphe est extrait de l’article «  Démographie et immigration : suicide collectif des Européens  » qui a été publié sur AgoraVox.

 

 

 

 

Pour nous recentrer sur le sujet principal de l’article, les réserves alimentaires dont dispose la population, la solution écologique et de bon sens est la suivante : le nombre d’habitants d’une région de notre planète ne devrait pas dépasser la capacité de ces habitants à se prendre en charge de façon autonome, y compris sur la question de la production de nourriture.

 

 

D’ailleurs il est anti-écologique de produire sur un continent la nourriture pour nourrir la population sur un autre continent. Les lieux de production agro-alimentaire doivent être proches des lieux de consommation.

 

 

Encore une remarque : les écologistes estiment que les ressources renouvelables de la planète, en respectant les équilibres écologiques, permettraient d’offrir une vie confortable, du niveau que connaissent aujourd’hui les pays « occidentaux », à 2 milliards d’habitants.

 

 

N’est-ce pas également un critère à prendre en compte ? N’est-on pas déjà largement en surpopulation ?

 

Quel avenir vise-t-on : une planète avec 2 milliards d’habitants avec une vie confortable

 

de tout point de vue, ou bien une planète Terre avec 10 ou 20 ou 40 milliards d’habitants qui seront 5 fois ou 10 fois ou 20 fois de tout point de vue moins bien lotis que ce que connaissent aujourd’hui les pays « occidentaux » ?

 

 

Quoi que l’on fasse, un fait est incontournable toute augmentation de la production agricole se traduit par l’augmentation de la pollution liée à l’industrialisation de l’agriculture. Une planète Terre avec 10 ou 20 ou 40 milliards d’habitants sera aussi 2 fois ou 4 fois ou 8 fois plus polluée que maintenant. Est-ce cela que l’on veut ?

 

 

Il n’y a qu’une solution : la réduction des naissances dans les régions où les populations ne sont déjà pas capables d’assurer leur propres moyens de survie.

 

 

Avez-vous vu le film « Soleil vert » ? Regardez-le et méditez !


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