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5A3N5D 6 mai 2008 10:02

@ papiver,

Cher ami, il ne s’agit pas de décloisonnement mais d’interdisciplinarité que l’on peut envisager également pour d’autres disciplines comme l’histoire, la géographie, etc... On peut même proposer la mémorisation d’un résumé.

En effet, "rien n’interdit" de rédiger un résumé et de le donner à mémoriser. Personnellement, j’ai toujours préféré une démarche dans laquelle les enfants étaient libres de formuler des hypothèse, de proposer des expériences pour vérifier ces hypothèses et d’en tirer les conséquences. De cette façon, pas de temps perdu à faire du français pendant une séance de sciences physiques ou naturelles.

Car je prétends que c’est du temps perdu : faire de la conjugaison alors qu’on est en train de résoudre un problème d’électricité, c’est créer une dispersion de l’attention des enfants, qui n’en a vraiment pas besoin.

"Rien n’interdit également la reconstitution de textes d’auteurs bien choisis pour améliorer l’expression écrite . La sainte dictée n’arrivant qu’en contrôle d’acquisitions précises."

Ouahhh ! La reconstitution de textes, voilà une chose qu’elle est bonne ! Je l’ai pratiquée, mais j’attends encore qu’on m’explique à quoi ça sert. Pourquoi pas la copie des années 60 ? Et que pensez-vous des dictées d’auteurs (préparées, bien évidemment ?) Le "contrôle d’acquisitions précises" peut très bien se faire sous forme d’exercices.

 

 J’ai pu constater de redoutables dégats dans des classes dites traditionnelles de même que dans d’autres pratiquant des méthodes soit disant "modernes".

Moi également. Mais je reste intimement convaincu que, dans l’ordre des priorités, l’acquisition des "fondamentaux" arrive en tête, dans le temps. Donc, plus tôt les enfants maîtriseront la langue orale et écrite, plus tôt ils disposeront d’un outil parfaitement indispensable à la formulation et à l’expression de leur pensée.

Fichons la paix aux enseignants , fixons leur des buts clairs et précis et arrêtons cette réformite permanente:telle réforme étant écartée avant toute application sérieuse et évaluation pour une autre à la mode ou en cour au MEDEF.Les médecins ne sont pas les responsables du délabrement de la santé des plus pauvres... Les enseignants ne sont pas les responsables du délabrement du système scolaire et de la paupérisation des familles les plus fragiles.

C’est malheureusement ce que je pensais : vous portez l’affaire sur le plan politique et attribuez la responsabilité de l’échec de l’école primaire aux réformes. Dans un sens, vous n’avez pas tort : depuis 1975, j’en ai vu passer des ces réformes ! Mais savez-vous qu’un maître est libre de ses méthodes dans sa classe, et que certains vieux instits ont continué, de façon plus ou moins clandestine, à faire ce qu’ils jugeaient bon pour leurs élèves au lieu de suivre bêtement la mode du moment ? Je possède plusieurs rapports d’inspection dans lesquels on me reproche vaguement mes méthodes un peu traditionnelles, tout en louant aussi bien la qualité de la préparation du travail que la quantité du travail abattu par les élèves "sans qu’aucune discipline soit négligée." Seulement, pour ça, il faut avoir l’assentiment et le soutien des parents d’élèves. Dès lors que le travail est effectué, que le niveau est bon, un inspecteur ne peut rien dire, rien faire contre l’enseignant.

Votre comparaison de l’enseignement avec la médecine semble vouloir exonérer de toute critique les enseignants. Vous oubliez cependant de préciser que l’enseignement est gratuit. Si, les enseignants sont responsables, au moins pour moitié du "délabrement du système scolaire !" En revanche, je vois mal comment ils pourraient l’être de la "paupérisation des familles les plus fragiles." Vous cherchez de fausses excuses.

Voilà, "cher ami." 

 

 

 


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