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Armelle Barguillet Hauteloire Armelle Barguillet Hauteloire 23 juin 2008 18:24

Réponse à brieli 67

 

 La liberté léchée par les flammes à Olympie

Ce lundi 27 août 2007 - L’humeur du jour -

La Grèce en proie aux flammes, plus de soixante victimes, dont plusieurs enfants, des sites classés au patrimoine mondial de l’humanité encerclés par le feu, 8000 hectares détruits, une partie du Péloponnèse plongée dans les ténèbres, voilà une tragédie qui mérite que l’on se pose quelques questions, puisque l’on a désormais la quasi certitude que la plupart des foyers ont été allumés par des criminels. L’homme est-il devenu fou ? Car il s’agit bien là d’une folie destructrice de plus en plus courante dans notre monde décadent qui ne semble plus respecter les valeurs fondatrices de la civilisation. Le symbole est d’autant plus fort qu’il s’agit de la Grèce souriante de l’Argolide et de l’Elide, de provinces aux paysages uniques qui favorisèrent une réflexion profonde sur l’Etre et le Divin, furent à l’origine de la philosophie et dont les traces se retrouvent aujourd’hui encore dans nos sociétés contemporaines. Mais pour combien de temps ? Devant tant de malheurs, il est urgent de se ressaisir, de prendre conscience des abîmes qui nous guettent. Avons-nous perdu à ce point le sens même de la vie pour détruire ce que nous avons de plus précieux, mettre en péril ce que nous avons de plus sacré, ce passé sans lequel nous n’avons plus d’avenir ?
La Grèce en flamme, c’est sans nul doute un désastre sans pareil ; Olympie et son musée archéologique d’une richesse unique menacé de destruction et déjà léché par les flammes, des centaines de maisons et de villages réduits en cendre, les paysages bucoliques où sévissaient le pin, le cyprès et l’olivier et les plaines vertes recouvertes du manteau coloré des cultures d’agrumes, ravagés sous le regard désespéré des populations, voilà le bilan d’un été plus meurtrier qu’aucun autre. 

 L’Hermès attribué à Praxitèle

Il est vrai que rien n’était plus beau qu’Olympie, ce sourire de la Grèce antique, où régnait une paix à nulle autre pareille, Olympie qui vit la naissances des jeux, Phidias s’y retirer pour méditer et enseigner et dont le musée conserve l’une des plus belles statues sortie de mains humaines - Hermès portant l’enfant Dionysos - que l’on attribue à l’élève de Phidias, Praxitèle. Car tout ici n’était qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté ; luxuriance plutôt que luxe d’une nature qui se décline dans les ors, les bleus et les verts et où la douceur des collines contraste avec les cimes majestueuses des montagnes, lieu de séjour des dieux. C’est que les grecs aimaient cette intimité avec eux et qu’ils se plaisaient à créer les mythes qui les associaient à leurs destins. On leur doit tant, ils ont tant oeuvré pour que l’homme s’ouvre aux lumières de la connaissance, que cette idée de ténèbre, de cendre, de dévastation est intolérable. Il n’est pas possible que Vulcain ait raison de Zeus, que la folie l’emporte sur la sagesse, que l’égarement prenne le pas sur l’entendement. " En Apollon le dieu olympien par excellence, s’est concentré toute la lumière de l’être. En Dionysos, tout ce qui devient et qui passe. Dans le premier, la raison et la majesté céleste ; dans le second, la folie et la vie terrestre". ( J.Vuillemin ) 
En ces journées de deuil et de douleur pour le peuple grec, soyons à leur côté, TOUS GRECS.

 

 


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