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GRL GRL 6 août 2008 16:07

Affirmatif , j’ai moi même vu les choses changer en ce sens à l’interieur de l’entreprise dans laquelle je travaille depuis dix ans. Il y a de fait dans le travail , le métier et le travail. Des travailleurs sans le métiers sont plus agités que productifs , des professionnels sans le travail sont une lente machine sans dynamisme.

n’y a t il pas un équilibre souhaité à cette balance ? Car effectivement , depuis la dénonciation des 35 h par la plupart de nos politiques , il apparaitrait que l’on souffre de peu de competitivité et de manque de dynamisme. Ainsi , les tendances se modifient et l’on voit des cadres compétants quitter l’endroit où ils ont bâti des équipesde métier , pour voir arriver à leur place , des .... managers.

Ceux cis ont les dents longues , ne sont là que pour quelques années , et promettent résultat à des patrons qui les embauchent pour remuer un peu tout çà , pour dynamiser le travail . Et que voit on ? Des gens qui n’ont pas d’autres métiers que la finance et le coaching , et qui viennent boulverser les structures qui marchent , les équipes , remettent tout en question , et appliquent des méthodes menaçantes envers le personnel. La mise en concurrence des salariés entre eux est vécue telle que vous le dites. Embaucher quelques jeunes et malléables au milieu d’équipes d’anciens , refondues , et commencer par fouetter un peu la jeunesse , puis montrer exemple sur la jeunesse pour entrainer le reste vers de nouvelles méthodes de travail.

Combien de fois depuis ai je entendu : " On fait n’importe quoi , si on continue on va dans le mur " de la part d’employés experimentés qui connaissent leur métier. Oui , c’est difficile à vivre dès lors qu’on a passé la période ou tout le monde , bon gré malgré , essaie de prendre ce même train là. Plus , "plus de travail " est le mot , plus de quoi en réalité , çà on ne sait pas. Car les erreurs de précipitation , d’empressement , les perpétuelles refontes structurelles de équipes donnent un flou artistique tres pernicieux en regard du métier. Les gens craignent le chef , et ne bossent plus de maniere constructive mais par instinct de survie sociale. Plus que jamais le message aura été : Vous etes tous remplaçables " alors courez , vite , pour ne pas etre remplacés.

Mais les entreprises se cassent un peu la figure. Et lorsque l’on veut compenser la perte , on augmente .... les managers , on leur file des bagnoles , des avantages , on leur donne tout ce qu’ils veulent en promesse d’un résultat . Le résultat est souvent là d’ailleurs. Les employés travaillent plus , mais ils travaillent mal et ce qu’on a gagné d’un coté est largement perdu de l’autre.

Conséquence : De mauvais résultats pour l’entreprise et ...

Désespoir de l’employé devant la démolition de la chose construite, devant la coupure des liens avec un chef pour qui l’on travaille des fois depuis plusieurs années , avec qui çà fonctionne .

Individualisation excessive des attentes . Oui , nous sommes en compétition les uns avec les autres , et l’équipe en pâtit gravement. Les fautes ne sont plus partagées , elles sont rejetées sur l’autre , les responsabilités ne sont plus clairement définies. Les esprits individualisés le vivent aussi en termes de communication.

Une équipe dont on remplce le chef, le cadre , par un manager, doit se réunir et se réunir encore pour décider des choses. Au niveau humain , la hierarchie est devenue tres nette. Au niveau métier , pas question de se referer à un manager qui ne connait pas le métier , on biaise et on continue à demi mot à travailler avec les dernieres personnes qui connaissent bien les dossiers.

Il semble que ce soit un phénomene général. Ce n’est pas un bon présage économique, ça non .

GRL.


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