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Zeb_66 21 août 2008 20:33

100% d’accord, certes n’avons consommé que la moitié de ce que la terre nous avait mis de coté ; on pourrait penser qu’il suffirait de mieux s’organiser pour résoudre le problème.
Grossière erreur, d’une part un forage producteur ne se conduit pas comme un réservoir où l’on puise selon ses besoins.
Le débit d’un puit est réglé dans des limites étroites, après des tests de production très précis, qui durent des mois. A débit trop faible le puit s’encrasse, trop élevé, on soutire trop de gaz, on fait chuter la pression dans la couche et on engendre de nombreux phénomènes qui tendent tous vers un épuisement (apparent) rapide du gisement. En fait plus on augmente les débits, plus la quantité d’huile irrécupérable sera importante, même en recourant aux techniques de réinjection de gaz, lavage de couches, etc, procédés extrêmement couteux par ailleurs.
C’est une donnée physique incontournable.
Maintenant, prenez en compte que 75% de la production mondiale de pétrole provient d’environ 400 gisements géants, qui ont tous été découverts dans les années 60 et sont pour la plupart sur le déclin.
Prenez aussi en compte que les 25% restant de cette production est assurée par plus de 49000 petits gisements, presque tous découverts depuis les années 60. En fait depuis les années 60, malgré une énorme sophistication des techniques de recherche, nous n’avons plus trouvé de gisements géants à 2 ou 3 exceptions près.
Comme l’a dit un sénateur américain devant le Sénat : "Nous volons sur la reserve !"
Les faits sont là : non seulement la production ne peut plus augmenter, mais elle ne peut que décroître et ce, assez rapidement avec l’épuisement proche des géants.
Maintenant au lieu de se polariser sur la production globale, considérez plutôt l’effet du différentiel : Production - Demande / Demande
Là, c’est véritablement catastrophique ; je reprendrais l’analogie d’un géologue que je trouve très explicite :
Le corps humain est constitué de 85% d’eau, stock qu’il faut tenir en permanence à niveau, diminuons l’approvisionnement en eau,
on observe tout d’abord de graves désordres, puis le coma et la mort, alors que le corps possède encore près de 80% d’eau.
Le monde est totalement irrigué par le pétrole et l’effet d’un différentiel négatif de 5 à 10 % aura les mêmes effets !..
Le problème du monde sera de savoir accompagner la décroissance de la production, sans générer de différentiel négatif important, sinon...



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