Ok, ce n’est pas un titan de la pensée ou de la vision humaine, et son sujet peut sembler réduit, mais il a toujours fallu des aigles et des tortues. A la fois des Victor Hugo et des Balzac. A l’école, j’ai dû étudier "Eugénie Grandet". Ca devait donc être un bon bouquin ? Or que nous dit-il ? Que c’est le pognon qui compte, et que les histoires d’amour finissent mal en général. On n’est pas très loin. Non, ce n’est pas parce que l’approche est étroite que le sujet est mauvais. Un coup d’oeil sur quelques personnages désemparés peut en dire long sur une époque.
Donc la vraie question, c’est le talent. L’auteur exprime-t-il bien ce qu’il a à dire ? Prenons par exemple "l’extension". Ce livre réussit à créer chez le lecteur un vrai malaise, un sentiment de vanité, d’absence de valeurs et de sentiments humains. Est-ce un bon livre ? A mon avis non, parce que c’est bourrin. Pour autant, il ne s’en fallait sans doute pas de tant que ça. Un zeste d’humilité et ça passait.
Mais d’autres ont traité le même sujet mieux que ça. Je conseillerais plutôt - au cinéma - la trilogie de Denys Arcand.