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jam_james92 3 octobre 2008 19:45

Je ne vois pas où tu pioche cette idée de Keynes libéral dans l’article... Avons-nous lu le même article ?
Mais en même temps, Keynes communiste ou marxiste, je n’y crois pas une seconde... Tes citations sont certes interressantes mais il faut remettre les choses dans leur contexte. Il est assez fréquent, lorsque l’on manque d’arguments, d’invoquer le nazisme ou le stalinisme comme spectre ultime : Si tu penses comme si, alors tu es un nazi, si tu penses comme ça alors tu es un communiste. Ce raccourci mental est notre meilleure protection contre l’ouverture d’esprit et l’écoute réelle.
Donc pour faire court, en contextualisant, il n’est pas choquant que Keynes ait lorgné du côté du régime Stalinien, tout comme Marx dans le Capital analyse le système productif capitaliste : parler du capitalisme ne fait pas de lui un capitaliste...
Je prends un autre exemple : John Stewart Mill, autre économiste, taxé plutôt de ’libéral’ : il est quand même assez surprenant de constater que non seulement Marx et Mill se rejoignent dans la critique du capital, mais aussi que l’auteur de l’article auquel tu réagis, et des milliers d’autres économistes sérieux partagent également ce constat. On ne pourra jamais dire que nous n’avons pas été prévenu... C’est absurde, l’auteur a entièrement raison... C’était enseigné sur les bancs de la fac il y a 20 ans, cétait dénoncé il y bientôt deux siècles par ceux là même qui ont contribué à l’élaboration du système économique ! 
Je voudrais juste ajouter une petite précision sur la pensée libérale : la loi de l’offre et de la demande n’est valable que si la demande est solvable. Or sur la planète (l’économie est mondialisée désormais, il nous faut bien raisonner en termes mondiaux) la demande solvable représente moins d’un quart de la population mondiale. Continuer à fonctionner tel que, en pensant que la planète supportera que la totalté de la population mondiale puisse vivre à la mode occidentale est une hérésie. Le marché ne va pas s’équilibrer tout seul, la preuve en a été faite ces dernières semaines, ou alors le coût social et humain de l’auto-régulation du marché doit être précisé à toutes et à tous... La crise financière aux états-unis à un réel coût social qu’il serait bien interressant de chiffrer : faillite personnelle, endettement personnel, maladies, paupérisation, marginalisation, toutes ces conséquences directes sont bel et bien chiffrables mais ce chiffre là, c’est celui que l’on ne montre pas, que l’on ose à peine calculer tant il est effroyable, tant il est beaucoup plus confortable et sécurisant de penser : cela n’arrive qu’aux autres...


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