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Stéphane Lhomme Stéphane Lhomme 2 octobre 2008 11:27
La France nucléaire fonctionne... grâce au charbon allemand !

Les promoteurs du nucléaire prétendent souvent que l’Allemagne sort du nucléaire… en achetant l’électricité nucléaire française. Il s’agit d’une contre-vérité dont le seul but est de tenter de décrédibiliser le plan de sortie du nucléaire en cours en Allemagne. En réalité, depuis 2004, c’est l’Allemagne qui est exportatrice nette d’électricité vers la France. (Nous précisons "nette" car il y a des échanges dans les deux sens. L’important est que la différence est effectivement défavorable à la France, laquelle est bien importatrice d’électricité depuis l’Allemagne.

Il suffit d’ailleurs d’étudier les bilans annuels (Résultats techniques du secteur électrique en France) publiés par le Réseau de transport de l’électricité (RTE-EDF). 8,7 TWh en 2004, puis 9,7 TWh en 2005, puis 5,6 TWh en 2006, et 8,2 TWh en 2007 : c’est plus de la production annuelle d’un réacteur nucléaire que la France importe annuellement depuis l’Allemagne. 
 
Note sur les émissions de CO2 : la plupart de ces importations ont lieu lorsque fonctionnent les millions de convecteurs électriques installés en France par EDF et l’Etat français afin de "justifier" la construction des réacteurs nucléaires. Mais, en fin de compte, ce sont les centrales thermiques allemandes – fortement émettrices de CO2 - qui approvisionnent en partie ces convecteurs électriques français.

Ces émissions de CO2 devraient donc en toute logique être créditées à la France, et même au nucléaire français. Il apparaît donc que l’industrie nucléaire, outre ses propres tares (risques, déchets radioactifs, rejets dans l’environnement, prolifération), est aussi co-responsable de l’aggravation du réchauffement climatique.

Heureusement, sur Terre, les énergies renouvelables produisent beaucoup plus que le nucléaire. Le rapport KEY WORLD ENERGY STATISTICS 2007 de l’AIEA ( www.iea.org/textbase/nppdf/free/2007/Key_Stats_2007.pdf ) montre en page 6 la répartition de la production d’énergie primaire dans le monde. Attention : l’AIEA : elle compte en énergie primaire, ce qui avantage outrageusement le nucléaire en le faisant passer pour bien plus important qu’il n’est. Pourtant, malgré ce subterfuge, on voit que les renouvelables (y compris l’hydroélectricité, bien sûr), atteignent 12,2%, contre 6,3% pour le nucléaire. CQFD.

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