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miguel34 29 octobre 2008 00:02

Vous déposez des billets à la banque : pour elle le bilan reste stable. Actif=les billets dans son coffre, Passif=le chiffre sur votre compte.

Vous obtenez un crédit. Ça ne déséquilibre pas non plus le bilan. Actif=votre reconnaissance de dette, Passif=les billets empruntés à la BCE.

Donc cette règle n’interdit pas à la banque d’émettre autant de crédits qu’elle veut (c’est le ratio de solvabilité qui lui fixe une limite).

Il reste que la banque peut faire fructifier son capital : elle vous facture des frais de gestion, vous fait payer des intérêts, prend une commission sur vos transactions, fait une plus-value en revendant une entreprise ; puis elle vers ces bénéfices sur ses réserves.

Et elle peut également manger son capital : payer ses salariés par exemple. Mais surtout découvrir que ses actifs valent moins que prévu : les immeubles doivent être bradés, l’entreprise achetée périclite, l’assureur qui couvrait les risques financiers a fait faillite, le particulier ne peut pas rembourser son emprunt immobilier, etc...

Quand au final les dépréciations d’actifs font que la banque possède moins que ce qu’elle doit, elle est en faillite. Non pas qu’elle ne puisse plus tourner, mais ça signifie que si les clients s’en vont, il n’y aura plus d’argent pour rembourser tout le monde. C’est donc interdit par la loi.

Évidemment, c’est du papier, donc pas sûr que la banque fasse trop d’efforts pour remarquer la dévaluation de ses actifs... Sauf le jour où l’État propose 40 milliards d’€ pour qui veut, là subitement elles découvrent que leurs actifs sont pourris.


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