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Brieuc Le Fèvre Brieuc Le Fèvre 14 octobre 2008 11:42

Il est bien doux de faire un chèque en blanc, quand on sait qu’il est en bois : ça n’engage à rien !

Cela dit, la création monétaire par le privé a montré sa nocivité. Celle par le public aussi (inflation des années 60-70). Bon. La solution est peut-être entre les deux ?

La monnaie est immatérielle aujourd’hui, donc, finalement, la dette des Etats aussi : elle ne vaut que ce que nous voulons bien qu’elle vaille, et l’or n’est plus une valeur refuge, puisqu’il vaut, au jour le jour, plus ou moins de monnaie, selon les cours.

Les banques qui coulent vont être maintenues à flot grâce à la garantie de l’Etat sur les emprunts qu’elles feront auprès d’autres banques. La garantie de l’Etat sera partiellement soutenue par un emprunt. Auprès des banques, bien sûr. Bon, à ce point, le serpent se mord un tout petit peu la queue, mais diable ! la situation mérite bien cela, non ?

Si les Etats n’avaient pas abandonné leur droit de battre monnaie au privé, la France aujourd’hui ne serait pas endettée du tout ! Nous avons déjà payé plus de 1300 milliards d’euros d’intérêts aux financiers privés depuis 1973, nous devons encore 1200 milliards (plus 40 dans les prochains jours), dont plus de la moitié (695 milliards environ) sont des intérêts non remboursés sur des recettes, mais par recours à un nouvel emprunt. Faites le calcul : 1300 milliards d’intérêt versés au privé, 1200 milliard de dette contractée. Si l’Etat avait conservé son droit de battre monnaie, nous aurions pu avoir l’une ou l’autre de ces situations :


- découvert sans intérêt accordé par la Banque de France à l’Etat, soit 1200 milliards, intégralement remboursé par les recettes, soit 1200 milliards, quand nous en avons déjà trouvé 1300 à rendre : résultat net positif de 100 milliards.


- crédit accordé à l’Etat avec intérêt par la Banque de France, soit 1200 milliards, remboursé par les recettes et l’emprunt, soit 1300 milliards : resultat net de 100 milliards pour les actionnaires de la Banque de France. Et c’est qui, les actionnaires ? Ben, c’est l’Etat français, à 100%. C’est nous.

Bref, nous serions "riches" d’une avance de 100 milliard d’euros. Au lieu de quoi.... vous connaissez la suite.

Quant à savoir ce qui nous attend, bien malin qui peut le dire. Comme à chaque fois, il y a ceux qui disent noir et ceux qui disent blanc, plus toutes les nuances de gris, voire parfois un peu de rouge ou de bleu. Et dans six mois, un an, nous saurons qui avait raison (puisque à ce moment là, ils viendront fanfaronner sur le devant de la scène, tout comme fanfaronnent aujourd’hui ceux qui prédisaient la crise et le krach). En effet, le propre de l’économiste est de passer son temps à vous expliquer après pourquoi il avait raison de se tromper avant (en outre que de croire que la croissance infinie de l’économie, qu’elle fut réelle, de service ou financière, peut prendre place dans un monde fini).


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