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armand armand 30 octobre 2008 09:45

Je préfère écarter, moi aussi, toute ’vengeance’ liée à une quelconque divergence philosophique. Et il est bon que M. Gallou rappelle que le refus de titularisation est en fait un prolongement de stage d’un an (donc il ne s’agissait en aucune façon d’une perte d’emploi). Cependant, ce type de décision est RARISSIME.

Je ne vois toujours pas comment on peut tolérer qu’une commission se réunisse à deux. Dans la commission à laquelle j’appartenais avant qu’un diktat ministériel ne nous impose de nous remettre à une hypothétique ’commission de sélection’ aux modalités opaques, on a failli ne pas sièger à plusieurs reprises en raison de l’absence de quorum.

Je constate aussi, de la part de plusieurs intervenants, la minimisation des discordances nées de cette satanée obligation de résidence. Bien moins médiatique, bien sûr, que d’hypothétiques chasses aux sorcières idéologiques.

Autant, comme Bernard, j’estime que cette obligation, à l’heure du TGV, doit être assouplie, autant j’ai des exemples précis dans ma fac d’enseignants qui refusent d’être présents à des réunions, ou qui insistent pour que leur service soit limité à un jour. Une collègue, en particulier, refuse tout déplacement pour participer à des jurys de Master, estimant qu’elle n’a pas à passer cinq heures dans un train pour ça. Mais comme elle est, paraît-il, femme de député...

La politique chez nous a toujours été de ne pas croiser le fer avec les enseignants courant-d’air, le remède étant pire que le mal. Mais, comme je l’ai précisé plus haut, les facs bretonnes sont particulièrement vigilantes sur ce point - que M. Gallou nous confirmera peut-être. De plus, on attend d’un stagiaire, comme de tout employé en période d’essai, une certaine exemplarité (n’ayant pas toutes les informations, rien ne prouve que Mme Lorne ne l’ait pas été, bien sûr).

Reste une grande méconnaissance du sujet. Les procédés de sélection et de titularisation sont lents et difficiles : j’a passé passé six ans comme chargé de cours, ATER, enseignant associé, avant d’obtenir un poste de MC, essuyant plusieurs refus. Curieusement, passer PR m’a semblé beaucoup plus facile. J’ai connu plusieurs collègues plus fragiles qui ont abandonné, eu des dépressions, stagné sur des postes de détachés du secondaire (PRAG).

De plus, une des bizarreries du système français veut que l’élection à un poste, potentiellement à vie, repose sur un entretien de quinze minutes, là où, aux USA, on passe la journée entière avec le département, répondant à des questions, faisant un cours, posant ses propres questions. Cette faiblesse inexpliquée, épinglée par un rapport sénatorial d’il y a dix ans, n’a jamais été visée par la moindre réforme.


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