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Sebastien MEDARD (---.---.132.28) 22 novembre 2005 18:41

Hello,

Quelques considération cinématographiques :))

Dans une scène du film « Minority Report » on peut voir dans les transports en commun, des voyageurs munis de journaux virtuels à un feuillet. Qqchose de ce genre qui rappellerait le journal me semble être assez proche de ce que l’auteur appelle l’e-ink. Le soucis n’est pas tant le type d’information auquel on va avoir accès avec ce type de technologie, ni de savoir d’où elle provient, mais plutôt comment il va être possible de reproduire les usages du livre traditionnel sur le livre électronique (annotations à main levée, corner une page, etc.) tout en développant de nouvelles façon « d’agir » la lecture. Evidemment, on peut par exemple, concernant le contenu, imaginer modifier l’information en fonction du contexte dans lequel se situe le lecteur (au boulot, à la maison, devant son écran de télévision, devant une oeuvre d’art dans un musée, entrain de marcher dans une ville qu’il ne connait pas, etc.).

A noter par ailleurs que dans le film, le support de l’information est blanc et qu’il réfléchi, et non émet, la lumière ce qui a son importance du point de vue du confort de lecture (en environnement éclairé évidemment). La qualité du support a son importance. Il a été montré que la lecture est par exemple, plus facile, rapide, efficace, sur papier que sur écran. Je ne sais pas si les données ont été actualisées, mais les écrans de nouvelle génération, avec une meilleure définition, une fréquence de rafraichissement plus importante, ou nulle (écran plats), améliorant le rendu, ne seront probablement pas aussi confortables du point de vue de la lecture qu’une bonne feuille de papier. De ce point de vue donc, l’auteur quand il parle d’un support plus proche du papier que de l’écran est dans le vrais, mais sait-il pourquoi ?

Par ailleurs. Pour l’auteur, le livre n’est pas un objet sacré. Certes, mais même dans le « Jour d’après » on veut bien brûler tous les livres pour se réchauffer, sauf LE livre, LE premier livre, la bible de Gutenberg. Le livre reste un objet sacré. Et quand bien même nous le désacraliserions, il n’en reste pas moins que le contact, presque charnel, l’odeur, etc. avec le livre a son importance et ne pas le prendre en compte serait une erreur si on souhaite démocratiser l’utilisation des e-books. De même, la façon que l’on a d’utiliser un livre, le feuilleter notamment, aller rapidemment au sommaire ou à la table des matières, lire la quatrième de couverture, juger de la densité du livre par le nombre de page, son volume, son poids, la taille des caractères, sont autant d’activités précieuses pour le lecteur. Le format du livre, l’épaisseur du papier, sa texture, sa reliure, son autant d’informations qui informent le lecteur, par exemple, sur la qualité de l’édition. Il ne faudrait pas oublier que le livre est aussi un objet d’art. Bref, pourquoi se débarasser de nos « vieux » réflexes. S’il y a bien qquchose qu’il est difficile de se débarrasser, c’est bien de nos réflexes.

Concernant l’hypertextualité du e-book, et le fait que le lecteur puisse être aussi potentiellement un auteur, qu’il peut partager ses points de vue avec autrui, etc. on peut évidemment imaginer des milliers d’activités possibles que nous refuseraient les livres traditionnels. Mais cela n’est pas très nouveau, le Web et ses applications nous l’a largement montré.

Ce billet aurait peut-être mérité de son auteur une information plus précise, plus recherchée sur un domaine qu’il n’a fait que survoler de loin.

Sébastien.


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