Le récit
Les jours précédant l’exécution, les combats faisaient rage.
Leurs amis, leurs copains, leurs frères d’armes mouraient dans
la boue des tranchées. Leurs corps déchiquetés par la mitraille et les obus qui pleuvaient sans discontinuer, étaient méconnaissables.
D’autres, les membres brisés, imploraient qu’on vienne les chercher ; mais chaque tentative pour les sauver prenaient encore des vies.
C’étaient effroyable, insoutenable, les hommes étaient en état de choc dans l’indifférence de leurs officiers, la plupart à l’abri dans les casemates lors des offensives.
Dans le froid, les pieds et les mains gelés, ils leurs fallait sans cesse repartir à l’assaut.
Aux attaques succédaient les échecs.
Les officiers n’ayant par nature rien à se reprocher, seule la lâcheté des soldats expliquait à leurs yeux l’inefficacité des ordres qu’ils avaient donnés. Ils devaient donc faire des exemples.
Ainsi six caporaux et dix-huit soldats furent arbitrairement désignés responsables de l’incompétence de leurs supérieurs.
Finalement, seuls quatre Caporaux furent condamnés à mort et exécutés pour l’exemple le 17 mars 1915 à 13h00.
Mon père né un an plutôt ainsi que les enfants des autres Caporaux ASSASSINES devinrent orphelins.
Je vo