Je me souviens que mon père (paix à son âme), gravement blessé au cours d’une attaque de nuit à Souain, en Août 1915, me racontait qu’il avait assisté à l’exécution d’un camarade qui s’était mutilé parcequ’il n’en pouvait plus. Jamais, il ne m’a parlé avec mépris de cet homme, bien au contraire ! Il en pleurait, chaque fois qu’il y repensait. Les dernières paroles de ce pauvre soldat furent : "Vous direz à ma femme que je meure en héros". Et il l’a fait dignement, refusant d’avoir les yeux bandés. Il est certains que ceux qui l’ont condamné, ne devaient pas souvent marcher dans la merde et dans la boue...