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Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 6 décembre 2008 09:37

L’enfoiré

Les divisions profondes entre le Québec et le reste du Canada sont culturelles, linguistiques et politiques. Le Québec a toujours été considéré comme un village un peu gaulois. Lorsque le gouvernement était rouge à Ottawa, le Québec élisait un gouvernement bleu. Et vice versa. Cela pour la petite anecdote. J’ai connu un temps je devais m’adresser en anglais, exclusivement, dans les transports publics, dans les magasins, les commerces, les restos, etc. L’affranchissement des Québécois depuis les années de la révolution tranquille ne s’est pas fait sans heurts. D’autre part, il faut également prendre en compte le fait qu’une majorité de premiers ministres au Canada sont issus du Québec. Les anglophones sont conscients qu’il serait impensable d’élire un premier ministre unilingue anglophone à la tête du pays. Stephen Harper est le premier chef d’État anglophone depuis des décennies à venir de l’Ouest. Il s’est vu imposer d’apprendre le français s’il voulait conquérir le Québec. Ce qu’il a fait avec brio. D’autre part, il est impensable d’obtenir une majorité parlementaire à Ottawa sans le Québec. Cela est possible mais plus difficile. Le Québec doit dès lors affaiblir le Bloc québécois pour favoriser un parti fédéraliste. Les libéraux de Jean Chrétien y sont parvenus. Les libéraux de Paul Martin et les conservateurs de Stephen Harper ont échoué. Deux fois dans le dernier cas.

Nous avons l’habitude de qualifier les relations du Québec avec le reste du Canada de deux solitudes. En 2006, la gouverneure générale du Canada, Michaëlle Jean, estimait que les Québécois étaient tournés vers l’Europe et le reste du monde au détriment du Canada anglais. Un monde sépare la droite conservatrice de l’ouest, loyaliste, attaché aux symboles de la royauté, et le Québec. Madame Jean, une ancienne journaliste de Radio-Canada, trouvait qu’il était temps pour les Québécois d’arrêter de chercher ce qui les distingue. Selon elle, « les Québécois sont très déconnectés du reste du Canada ». Pour vous convaincre de la profondeur et du caractère historique de ces deux solitudes, je vous invite à écouter une analyse de Fernand Séguin en 1964 sur les ondes de Radio-Canada.

Les forces se mobilisent. Pour avoir une idée de la nature des messages de l’Ouest à l’égard de la coalition circonstancielle et du Québec, il faut consulter des sites comme Canadians for Democracy. Du côté francophone, il faut consulter Un parlement qui marche

Pierre R.




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