L’analyse est un peu courte, et mériterait d’être approfondie. Ainsi, il faut prendre en compte d’autres éléments dans la recomposition de l’extrême gauche actuelle.
Le premier, absolument déterminant mais que vous ne mentionez qu’à peine, est l’émergence de l’altermondialisme. Cette philosophie a permis à l’extrême gauche de se régénérer par l’influx de cityons d’origines plus diverses et dont l’objectif n’est plus une révolution violente ou la lutte des classes. Mme Buffet a tenté, lors des récentes élections depuis quelques années, d’ouvrir le PC à ce mouvement, sans grand succès en raison des différences profondes d’organisation et de mentalités entre ces mouvances.
La seconde, plus récente, est liée à la dénonciation du "capitalisme" ultralibéral, thème dont s’est emparé avec brio le NPA d’Olivier Bensancenot, qui bénéficie actuellement de la révélation de l’échec de l’autocontrôle classique du capitalisme financier, et donc de la crise qui s’ensuit. Pour autant, le NPA n’a pas renoncé à son idéologie révolutionnaire, ce qui risque de le mettre en porte à faux à l’avenir.
Le positionnement du PC dans cette évolution idéologique est contrarié par un déficit de leadership et une stratégie politique encore floue d’alliance avec le PS. Son salut dépend probablement de l’éclaircissement de cette stratégie.