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Emile Mourey Emile Mourey 20 décembre 2008 16:12

@ Jojo

Au sujet du mal, voici un texte que j’ai écrit il y a déjà un certain nombre d’années. Je le trouve aujourd’hui beaucoup trop simpliste et probablement erroné.
 Première idée : il y a la nature. De même que l’homme est le prolongement de l’animal dans le sens de l’évolution naturelle, de même la meute "animale" trouve son prolongement dans le clan humain, puis dans la tribu, et ainsi de suite ; de même que les espèces animales luttent entre elles suivant les dures lois de la sélection naturelle où la plus faible est éliminée, de même ont agi les groupes humains au début de notre histoire. Pour les peuplades sumériennes, pour le peuple d’Israël à son début, il semble qu’il était normal, "voire naturel", d’éliminer l’adversaire ou l’étranger.
 L’histoire d’une humanité issue d’un seul couple humain est un mythe dont la fausseté est de mieux en mieux démontrée par la paléontologie. L’humanité semble être issue de souches différentes dont seules auraient subsisté les plus aptes (ou les plus guerrières). L’homme de Néenderthal n’est pas l’homme de Cro Magnon.
 Dans cette optique, on peut se demander pourquoi ce processus ne s’est pas poursuivi jusqu’à ce jour, puisqu’apparemment c’est une loi de la nature.

 Deuxième idée : il y a la montée de la conscience. L’organisation sociale favorisant la réflexion, il apparaît, au cours de l’histoire, une prise de conscience progressive, à savoir que l’homme ne doit pas être un loup pour l’homme. Comme le dit très justement Luc Ferry, l’homme prend conscience du sacré dans l’autre. 

 Conclusion : Cette prise de conscience n’étant pas dans les lois de la nature, il est logique d’émettre l’idée qu’elle a pu être inspirée par... Ce qui nous dépasse. Dans cette hypothèse, j’aurais plutôt tendance à me rapprocher de la phrase de Jean-Paul II : « ...Il existe une connaissance qui est propre à la foi. Cette connaissance exprime une vérité fondée sur le fait même que Dieu se révèle, et c’est une vérité très certaine car Dieu ne trompe pas et ne veut pas tromper. »
 Ne serait-ce pas à partir de cette prise de conscience que se sont développées la notion du mal fondamental (si l’on suit la loi de la nature de l’élimination du plus faible) et la notion du bien fondamental (si l’on suit la voix de Dieu qui l’interdit) ?
 Dans le cas où cette hypothèse serait juste, l’existence du mal fondamental prouverait donc l’existence de Dieu, alors que jusqu’à maintenant on pensait le contraire.


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